Créé le 1er mars 2019, l’Eveil océanien affiche un peu plus d’une année d’existence et déjà un parcours politique important en Nouvelle-Calédonie. Depuis sa naissance, les prises de position de ce jeune parti ne cessent de créer la surprise et il assume.
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Ni indépendantiste, ni loyaliste, mais libre et force de proposition pour faire évoluer la bipolarisation de la vie politique sur le territoire. La formule appliquée depuis un an par l’Eveil océanien a de quoi désarçonner.
« Au regard de l’histoire de notre engagement politique, historique, économique et social dans ce pays, on a attendu depuis un bon moment, observait Vaimu’a Muliaava, membre de l’Eveil océanien lors de son élection au gouvernement le 13 juin 2019. Aujourd’hui, on saute dans la pirogue. »
Une manière de rappeler aux deux camps qu’il est un parti charnière qui s’inscrit, dit-il, hors des logiques d’affrontement avec en filigrane, le poids de faiseur incontournable de majorité.
Le reportage de Thérèse Waia :
Milakulo Tukumuli, président de l'Eveil océanien, était l'invité d'Yvan Avril lors du JT le 24 juillet 2020 :
Alliances
Déjà en mai 2019, le jeune parti rebattait les cartes au Congrès en permettant à Roch Wamytan, candidat des indépendantistes, d’être élu président de l’institution. A la province Sud, il s’allie avec les Loyalistes de l’Avenir en confiance pour porter Sonia Backès à la présidence et adopte le même schéma pour élire Thierry Santa président du gouvernement.Communautaire ?
Créé le 1er mars 2019, le parti est vite devenu l’objet de toutes les discussions. Même s’il se défend d’être un parti communautaire, la forte représentation de la population wallisenne et futunienne suscite des interrogations. Sur le sujet, Milakulo Tukumuli, son président, éclairait déjà sur la philosophie de son parti, quelques jours après sa création.Cela fait 30 ans maintenant que la communauté wallisienne et futunienne fait la balance dans les partis loyalistes. Nous avons suffisamment de maturité, nous sommes capables d’exister politiquement.
- Milakulo Tukumuli, président de l'Eveil océanien, 7 mars 2019.
Entrée réussie
Une entrée en politique réussie pour l’Eveil océanien. Trois mois seulement après sa création, il est présent dans les institutions. Quatre sièges à la province Sud dont trois au Congrès et un au sein du 16ème gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.« Au regard de l’histoire de notre engagement politique, historique, économique et social dans ce pays, on a attendu depuis un bon moment, observait Vaimu’a Muliaava, membre de l’Eveil océanien lors de son élection au gouvernement le 13 juin 2019. Aujourd’hui, on saute dans la pirogue. »
Conseils municipaux
Les élections municipales de cette année lui ont permis d’engranger quelques sièges dans les quatre communes de l’agglomération. Mais l’alliance au second tour à Païta avec Calédonie ensemble et le Rassemblement pour renverser le maire sortant reste une séquence inédite.Faiseur de majorité
Depuis ces élections, les deux blocs traditionnels sont partis chacun en campagne pour le référendum. Le 23 juillet 2020, grâce à ses trois voix, l’Eveil océanien a permis aux indépendantistes de conserver la présidence du Congrès.Une manière de rappeler aux deux camps qu’il est un parti charnière qui s’inscrit, dit-il, hors des logiques d’affrontement avec en filigrane, le poids de faiseur incontournable de majorité.
Le reportage de Thérèse Waia :
Milakulo Tukumuli, président de l'Eveil océanien, était l'invité d'Yvan Avril lors du JT le 24 juillet 2020 :