INFOGRAPHIES. Ces produits et services dont les prix ont le plus varié ces dernières années

Deuxième volet de décryptage du rapport annuel que vient de publier l’Institut d’émission d’Outre-mer. Zoom sur les produits et services dont les prix ont le plus varié entre 2012 et 2022 et sur les pays avec lesquels la Nouvelle-Calédonie effectue le plus d’importations et d’exportations.

En 2022, les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 3,7% en Nouvelle-Calédonie. En cause, la guerre en Ukraine d’une part, qui a provoqué une hausse des prix de l’énergie (+11,3 %) et des produits importés. Les intempéries d’autre part, qui ont perturbé la production locale. Malgré le “bouclier qualité-prix”, activé par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie sur les viandes puis sur les fruits et légumes et sur les poissons, les denrées alimentaires ont pris 10,9%.  

Dans son rapport annuel 2022, l’IEOM rappelle d’autres mesures mises en place pour limiter l’inflation : stabilisation du prix des carburants à la pompe, remise de trois francs par litre de carburant à certains professionnels, gel de la revalorisation des loyers commerciaux et plafonnement des prix de soixante produits de grande consommation. Des dispositifs qui se sont ajoutés au contrôle des prix déjà assuré par le gouvernement sur plusieurs produits de première nécessité ou de grande consommation et sur certaines prestations de services (crèche, réparation et assurance automobile, blanchisserie...). 

Au final, le taux d’inflation est resté inférieur à celui observé dans l’Hexagone (5,9%), dans les Outre-mer (4,9%) et dans les collectivités du Pacifique (+6,4 %). “Depuis 2012, l’inflation hors tabac n’a été que de 11,1 % , soit 1 % par an en moyenne”, relève par ailleurs l’IEOM, qui rappelle que la taxation sur l’alcool et le tabac a plusieurs fois augmenté pour des raisons de santé publique, d’où des importantes hausses de prix observées pour ces deux produits. Pour le reste, au cours des dix années, les tarifs de la restauration ont augmenté de 33,6%, les produits alimentaires de 22,6 %, les loyers d’habitation de 7,7 %, et les services d’éducation de 15,9 %, cite le rapport annuel.  

 


 D’autres produits importants pour la consommation des ménages ont connu à l’inverse des baisses 
sensibles” : l’habillement et les chaussures (-40%), les équipements audiovisuels, photographiques et informatiques (-33,9 %), les meubles (-19,4) ou encore les services financiers (-18,2).  

Les plus fortes baisses sont observées sur des produits manufacturés importés. Dans ce domaine, la France demeure le premier marché d’approvisionnement du territoire, même si sa part a reculé en valeur (31% contre 42% en 2021). Principales marchandises fabriquées ou transitant par l’Hexagone : des produits pharmaceutiques, alimentaires, d’hygiène, des véhicules et des machines. 

En 2022, les exportations, elles, étaient constituées à 97% de produits issus de l’industrie métallurgique et de la mine. Leur valeur a bondi de 58,1 %, soit de 108 milliards de francs, en raison de la hausse des cours du nickel. Et la Chine a été le principal client du territoire avec 55,4% de part de marché.  

Loin derrière, les ventes de produits de la mer rebondissent après une année 2021 en forte baisse”, note le rapport de l’IEOM. Les exportations de crevettes ont notamment augmenté de 15,8% en volume.  Là, c’est le Japon qui reste le principal acheteur.