En redressement judiciaire depuis 2017, l'Alliance scolaire de l’église évangélique (Asee) n'arrive pas à se défaire d'un déficit structurel annuel de 365 millions de francs. En 2020, la chambre territoriale des comptes avait souligné des problèmes de gestion des ressources humaines, de la comptabilité et du patrimoine. Depuis, des changements ont été mis en place pour améliorer le fonctionnement de l'association. Mais cela ne suffit pas.
Plus de 400 millions de francs de dette envers la Cafat
La dette envers la Cafat s’élève à plus à 400 millions de francs. Et les dépenses restant plus importantes que les recettes, le risque de liquidation judiciaire est important. Lors de l'assemblée générale, samedi matin, le gouvernement et la province des Îles sont venus avec des propositions.
Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’éducation, préconise de modifier la structure juridique des établissements de l'Asee. Mais aussi de revoir la carte scolaire pour tenter d'équilibrer le budget dès 2024.
Elle répondait à Natacha Lassauce-Cognard :
Un accord sur le financement de l'enseignement privé confessionnel
Début juin, les collectivités se sont mises d'accord pour accorder la même enveloppe à l'enseignement privé confessionnel qu'à l'enseignement public. Et pour se répartir les compétences. La Nouvelle-Calédonie financera les lycées, les provinces prendront en charge les collèges et les communes, le primaire. De quoi sécuriser le financement de la scolarité de 15 000 enfants.
Assorti d'obligations
En parallèle, le gouvernement et la province Sud se sont engagés à débloquer des aides d'urgence pour permettre à la DDEC (Direction diocésaine de l’enseignement catholique), la Felp (Fédération de l’enseignement libre protestant) et l’Asee d'assurer la scolarité des élèves jusqu'à la fin de l'année. Mais des réformes internes restent indispensables. Les aides seront d'ailleurs assorties d'obligations, avait prévenu Isabelle Champmoreau.