Depuis le début de la pandémie de coronavirus, l’importation de viande connaît un ralentissement en Nouvelle-Calédonie. Les professionnels s’adaptent pour faire face à la situation sanitaire.
De nombreux bouchers calédoniens commandent plus de 500 kg de viande d’Australie ou de Nouvelle-Zélande par mois afin de satisfaire leurs clients. Problème : en raison de la crise sanitaire, l’importation est au ralenti et se fait de plus en plus rare. De quoi susciter un manque à gagner.
Bien que la viande importée soit plus chère en Nouvelle-Calédonie, elle n’en reste pas moins très consommée. Selon l’office de commercialisation et d’entreposage frigorifique (OCEF), qui régule le marché de la viande, ce ne sont pas moins de 2 000 tonnes de viande qui sont importées sur le Territoire par an.
Des professionnels qui s’adaptent
Face à la situation, les professionnels du secteur s’adaptent. Christophe Hons, gérant de la boucherie de Dumbéa, a décidé d’anticiper ses commandes et de stocker sa viande : "Pour Pâques, par exemple, cela a été très difficile, on a dû beaucoup stocker pour pallier les arrivages et le manque", explique le professionnel.
Malgré la situation, l’OCEF reste confiant sur les conséquences du Covid-19 sur le secteur. "La chance, c’est que l’on a une production locale très forte, avec un taux de couverture de plus de 60%, les compléments avec l’importation sont certes difficiles à avoir, mais tant que l’on a beaucoup de local à côté ça peut passer."
Toutefois, la vigilance autour de l’importation reste de mise. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, les principaux fournisseurs de viande de la Nouvelle-Calédonie, sont confrontés à des problèmes climatiques ainsi qu’à une épidémie de peste porcine. De quoi inquiéter, une fois encore, les professionnels.