C'était sa seconde assemblée générale, un mois et demi après celle d'Azareu. La CCAT a réuni samedi 27 et dimanche 28 juillet ses militants à la tribu de Bayes, à Poindimié. Un rassemblement dont la cellule a diffusé les principales conclusions ce vendredi 2 août, par voie de communiqué aux médias.
Dans son compte-rendu, la CCAT évoque "deux jours de travail intenses" et indique que 24 délégations étaient présentes sur place, "représentant un effectif approximatif de 1500 personnes".
Vers des mobilisations le 13 de chaque mois
Déjà formulée à plusieurs reprises ces dernières semaines, la demande de départ des forces de l'ordre est encore renouvelée par la CCAT, "soit par courrier, soit avec le soutien du FLNKS ou des coutumiers". Elle est accompagnée d'une demande d'enquêtes "indépendantes, ainsi qu'une enquête de parlementaires sur les interventions des forces de l'ordre".
Le communiqué évoque également la mise en avant d'une "date de commémoration". Le 13 de chaque mois, des actions de mobilisation seront ainsi organisées en référence au 13 mai, "départ de la révolte". "Le maintien de la mobilisation pacifique est acté, tant que le sujet du dégel du corps électoral n'est pas une bonne fois pour toutes aboli", poursuit la celulle.
Les liens avec le FLNKS
Autre question abordée lors de cette AG, celle des liens avec le FLNKS, qui "reste le mouvement de libération nationale", note le communiqué, tout en pointant "la gouvernance du front, qui a été jugée défaillante". Dans cette optique, la candidature de Christian Tein à la présidence du Front "est confirmée", tout comme sa fonction de porte-parole de la CCAT.
La celulle réclame que "le prochain congrès" du FLNKS soit "ouvert à tous" et qu'il se tienne "impérativement avant la fin août". Le mouvement demande en parallèle à être reconnu "comme structure de terrain". Le congrès populaire devra "assumer avec l'ensemble des partis politiques qui le composent, les conséquences des actions de terrain coordonnées", est-il écrit.
Les transferts de détenus
Les revendications ne changent pas au sujet des détenus dans l'Hexagone, qualifiés de "prisonniers politiques" par la CCAT. La cellule affirme que leur rapatriement "est une obligation pour le retour à la sérénité".
Elle exige en outre le départ du haut-commissaire Louis Le Franc. Une revendication qui a fait l'objet d'une pétition "signée par les participations à l'AG" puis "remise à la ministre déléguée des Outre-mer", continue le communiqué.
Les prochaines provinciales
Les prochaines provinciales sont abordées plus loin. La CCAT se prononce "pour leur maintien afin de renouveler et rajeunir l'ensemble de la classe politique calédonienne". Le scrutin devra toutefois se tenir sur la base du "corps électoral actuel", nuance l'organisation.
Enfin, la reprise du dialogue avec l'Etat "devra se faire sur la base de l'accord de Kanaky formalisé par le transfert des compétences régaliennes", conclut le communiqué, tout en soulignant que cette même reprise de contact "est compromise par la détention des prisonniers politiques".