Législatives : deux circonscriptions, trois candidats indépendantistes

De gauche à droite sur la mosaïque, Wali Wahetra, Gérard Reignier et Muneiko Haocas.
L'annonce vendredi d'une seconde candidature indépendantiste dans la deuxième circonscription jette un peu le trouble sur l'unité du mouvement affichée à l'issue du dernier congrès populaire. En se présentant Muneiko Haocas de la MNIS met-elle en péril les chances du candidat Reignier dans la seconde circonscription ?

Le congrès populaire du 8 mai dernier semblait pourtant avoir aplani les positions au sein de la mouvance indépendantiste en vue des législatives. L’unité était de mise. D’ailleurs mardi 17 mai, la présentation des candidats était limpide : un candidat par circonscription.
" Nous avons décidé tous ensemble que le levier des législatives devait être exploité à fond et que nous devions y participer activement" expliquait alors Wali Wahetra, candidate FLNKS dans la 1ère circonscription.
Deux candidats donc, issus du Palika et de l’UC. Deux suppléants du Parti Travailliste. De quoi satisfaire les équilibres.

Une "vision nouvelle"

Pas tout à fait : le MNIS (le Mouvement nationaliste, indépendantiste et souverainiste) n’y trouve pas son compte. Muneiko Haocas se présente donc dans la seconde circonscription face à Gérard Reignier.
"Dans la 2ème [circonscription], nous pensons qu’il faut un renouvellement de vision" confirmait le 21 mai Muneiko Haocas.
Et profiter de cette campagne législative pour créer le débat : " Pour la première fois, il va y avoir un débat au niveau de la mouvance indépendantiste à l’échelle du pays, chose qui ne s’est jamais faite puisqu’à chaque fois, ça a toujours été la vision du FLNKS qui a été portée. Aujourd’hui, nous venons apporter cette vision nouvelle" expliquait la candidate du MNIS.

Quelle conséquence pour la seconde circonscription ?

Cette double candidature peut-elle mettre en échec l’ambition indépendantiste ? En 2017, le candidat unique Louis Mapou avait terminé en tête au premier tour avec 2300 voix d’avance sur Philippe Gomès.

Une analyse de Bernard Lassauce :