Alors que le Médipôle est en surcharge et que l’épidémie continue sa progression sur le territoire, des renforts arrivent en Nouvelle-Calédonie.
Auprès des équipes médicales
75 soignants volontaires de la solidarité nationale atterriront ce mardi 21 septembre, à la Tontouta. Des médecins, infirmiers, aide-soignants, kiné ou encore téchniciens de laboratoires, qui viendront en renfort des équipes médicales. Ils affluent de 37 départements différents, après avoir répondu à un appel à candidature relayé par les agences régionales de santé.
Protocole de court séjour
"En accord avec les autorités calédoniennes et afin de rendre les renforts immédiatement employables, l’application du protocole 'court séjour' a été décidée", précise le haut-commissariat dans un communiqué diffusé peu avant leur arrivée.
Testés au départ et à l'arrivée
Tous vaccinés et testés négatifs avant leur départ, ces volontaires seront déployés en fonction des besoins identifiés par la direction des Affaires sanitaires et sociales. Et de leur spécialité. Ils seront de nouveau dépistés ce mercredi, par un test antigénique le matin. Dans l'après-midi, leur mission leur sera présentée lors d’une réunion technique associant les services de l'Etat, la DASS et le CHT.
Les soignants pourront prendre leur service, dès jeudi. Des renforts qui bénéficient d’une septaine aménagée. Ils dorment à l’hôtel et sont conduits sur leur lieu de travail en navette, sans possibilité de sortir.
D'autres renforts attendus
D'autres renforts médicaux sont attendus par avion, vendredi soir. Cette fois, dans le cadre de la réserve sanitaire. Ce sont au total 130 soignants de Métropole qui arrivent sur le Caillou en une semaine.
Et ils ne viennent pas les mains vides : en soute, une vingtaine d'appareils respiratoires et une centaine de perfusions sont également attendus, pour renforcer nos capacités de prise en charge en soins critiques. Sans oublier environ 100 000 nouvelles doses de vaccin qui doivent être livrées en octobre.
Évacuations sanitaires et armée
Parallèlement, la mission dédiée à la crise sanitaire dépêchée par l’État a rendu ses conclusions lundi soir. Si la Calédonie devait dépasser ses capacités de 70 lits aménagés en réanimation, la mission évoque la possibilité de recourir aux forces armées et à des évasans vers l'Hexagone. "Il y a deux moyens qui sont aujourd’hui potentiellement envisageables", lance Étienne Gayat, à la tête de la mission dédiée à la gestion de la crise sanitaire.
"Le premier, ce sont les évacuations sanitaires. On a vu qu’en Polynésie, on avait réussi une première opération et donc, ça donne de l’espoir, pour se poser la question de les faire également depuis la Nouvelle-Calédonie, vers l’Hexagone", poursuit Étienne Gayat. Vendredi dernier, huit patients atteints du Covid-19 ont été transportés depuis la Polynésie jusqu'à Paris. Une opération inédite, pour laquelle un Airbus A350 a spécialement été aménagé en service de réanimation volant.
"L’autre possibilité, c’est de demander à l’armée, de venir renforcer les capacités de réanimation du territoire. Elle l’a déjà fait beaucoup. On aura besoin de temps, pour les faire venir si toutefois c’était nécessaire", assure le directeur de la mission dédiée à la gestion de la crise sanitaire.
Étienne Gayat, au micro de Dave Waheo-Hnasson et Carawiane Carawiane :