Invité du journal de 19h30 ce dimanche, Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, s'est exprimé sur le versement des 18 milliards de francs Pacifique, alors que 27 milliards d'aide d'urgence avaient été à l'origine promis au Caillou dans une convention entre l'État et le gouvernement. "C'est une bonne chose pour les collectivités de la Nouvelle-Calédonie et pour un certain nombre d'organismes. Je pense aux hôpitaux et au système électrique. Cela va permettre à la fois aux collectivités et à ces organismes de tenir jusqu'à la fin du premier trimestre 2025. On peut regretter qu'on n'ait pas pu examiner le texte sur la TGC en raison de la chute du gouvernement la veille. Nous avions engagé les discussions avec les uns et les autres et nous étions en passe de trouver un terrain d'entente", regrette-t-il.
"Nous sommes restés en contact avec l'État"
Malgré la chute du gouvernement, Louis Mapou annonce vouloir travailler avec l'État. "Il faudra vraisemblablement un avenant à la convention. Cela sera le fruit d'un travail permanent que le dix-septième gouvernement a fait avec l'État. Nous sommes restés en contact avec l'État pour qu’on puisse satisfaire mieux le besoin de la Nouvelle-Calédonie."
"Un sale coup politique"
Le représentant de l'exécutif qualifie de "sale coup politique" la démission de Jérémie Katidjo-Monnier et des candidats suivants de la liste Calédonie Ensemble. "La veille de Noël, personne ne s'y attendait. Les conditions dans lesquelles nous essayons de traiter la crise sont telles que nous avons besoin d'une certaine sérénité." Il réagit aux critiques de Jérémie Katidjo-Monnier sur le "gouvernement qui s'est transformé au fil du temps en instance indépendante". "Je ne crois pas que les griefs qui me sont reprochés, pour ce qui concerne la gestion des relations entre le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le Congrès étaient susceptibles de nourrir une telle décision, en tout cas en ce moment."
L'élection des nouveaux membres est prévue le mardi 7 janvier. Les groupes politiques ont jusqu'au 1er janvier à minuit pour déposer leurs listes.
Regardez l'interview intégrale de Thérèse Waïa.