Un conseil d’administration se tient ce jeudi soir à la SLN, placée en procédure de conciliation. Des pistes devraient être présentées pour permettre le maintien de l’activité. Car, d’après le syndicat général des travailleurs de l'industrie de Nouvelle-Calédonie, l’entreprise risque la cessation de paiement d’ici début janvier. Un danger régulièrement évoqué ces dernières années.
“Prony resources est sous mandat ad’hoc. Les trois entreprises vont très mal”, poursuit Glen Delathière, délégué syndical du SGTINC-CGC, lors d’une conférence de presse destinée à souligner l’urgence de la situation.
"On parle quand même de 24 milliards"
L’Etat en a conscience. L’avenir de l’industrie du nickel a été un sujet majeur des différentes visites de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. De celle d’Emmanuel Macron, en juillet. Elle le sera encore en cette fin de semaine, lors de la venue de Gérald Darmanin et de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.
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L’un des enjeux : la baisse du coût de l’énergie. Glen Delathière évoque une subvention annuelle qui serait financée pour moitié l’Etat, pour moitié par la Nouvelle-Calédonie. “Mais on parle quand même d’une somme de 24 milliards pour les trois usines”, pose-t-il. “En tout cas, on a besoin d’une subvention sur l’énergie pour être au même tarif que des pays asiatiques, la Corée ou la Chine, redevenir compétitif”, assure-t-il.
Selon nos informations, un groupe de travail nickel est prévu lundi avec Bruno Le Maire.