"Oui", le Palika participera aux groupes de travail annoncés durant la Convention des partenaires, car il s’agit de "sujets thématiques importants pour la Calédonie". Quant à sa volonté réaffirmée de "retourner à la table des discussions", lors de la visite des ministres Darmanin et Carenco, Jean-Pierre Djaiwe la décrit en ces termes : "C’est un premier contact pour voir dans quel état d'esprit est l'Etat. Est-ce qu'il veut discuter pour aller vers l'indépendance en association, c'est ce que nous demandons, ou il reste sur les résultats du Non ?" Car les trois Non à l’indépendance durant les référendums successifs "n’ont pas mis un terme définitif à la revendication d'indépendance", insiste le porte-parole.
"Voie médiane"
Le Parti de libération kanak compte aborder avant tout sa vision d’une pleine souveraineté en partenariat avec la France. L’invité de la matinale y voit une alternative aux positions des deux blocs. "Le statut définitif dans la France, pour nous, c'est ne pas respecter une autre sensibilité, et le projet que nous portons est une voie médiane, qui peut être partagée, parce que ce statut peut être définitif et (…) tient compte de la légitimité de chaque Calédonien", défend-il.
Référendum d’autodétermination
Palika qui assume sa divergence avec l’UC dans la manière de faire et notamment le calendrier. "C’est éclaircir le fait que l'Union calédonienne dise l'indépendance en 2025." Jean-Pierre Djaiwe dépeint plutôt une période de transition envisagée jusqu’en 2024. "En 2024, il peut y avoir de nouvelles élections provinciales, à partir d'un statut qui sera discuté. (…) Ensuite, il peut y avoir cette période où on continue à travailler." Et après "un délai (…) raisonnable, le délai d'une mandature par exemple (…), est organisé un référendum d'autodétermination en partenariat. Le pays accède à la pleine souveraineté et à l'indépendance en partenariat avec la France."
En précisant qu’une reprise du dialogue entre le Palika et l’Etat ne veut pas dire faire cavalier seul : "aller dans un premier temps prendre des premiers contacts avec l'Etat, ce n'est pas dire qu'on ne tiendra pas compte de ce qui va se dire au niveau du FLNKS. C'est un moment important et c'est d'une seule voix que nous irons discuter avec l'Etat le moment venu."
Un entretien à retrouver ici.