Le collège Havila célèbre cinquante ans d'histoire à Lifou

330 élèves se sont rassemblés pour fêter l'anniversaire des 50 ans du collège Havila, avec une journée rythmées par des danses et des chants.
Le collège Havila fête ses 50 ans en cette fin novembre. L’établissement de Wé est né en 1974 sous l’impulsion de l’église protestante, notamment pour éviter que les élèves de Lifou soient dans l’obligation de quitter leur île pour poursuivre leur scolarité sur la Grande Terre. Un cinquantenaire de mémoires que les anciens ont partagé avec la jeune génération.

Pour célébrer cet anniversaire, les 330 élèves du collège Havila ont chanté et dansé, puis ont écouté les paroles des anciens professeurs. L’établissement a formé des hommes et des femmes, qui occupent aujourd’hui des postes à responsabilité comme le sénateur Robert Xowie ou Jules Hmaloko, commissaire délégué aux îles Loyauté.

Voyez ce reportage de Clarisse Xowie Watue et Sylvie Hmeun.

©nouvellecaledonie

Après la dissolution de l'ASEE, l'Alliance scolaire de l'église évangélique, le collège Havila est désormais sous l'égide d'une nouvelle association. "C'est une grande responsabilité et il nous appartient, la jeune génération de veiller à ce que ces structures durent dans le temps mais nous y croyons" explique Manone Xölawawa, président d’Havila Alliance Scolaire.

Havila est un nom tiré de la bible en Drehu qui signifie "un pays d'or". 

Les élèves se sont mobilisés pour les 50 ans du collège Havila, affichant une banderole à l'entrée de l'établissement.

"On lisait beaucoup la bible, c'était le seul livre qu'on avait"

Durant les premières années, les conditions de vie étaient plutôt rustiques, comme en témoigne Waej Juni Genin. Elle avait 13 ans lorsqu’elle a intégré Havila. Elle se souvient du jour où sa mère l’a déposé à l’internat. "Ça m’a fait un drôle de truc et après je me suis dit c’est génial. Je ne vais pas me lever le matin pour mes frères, pas faire la vaisselle pour la famille. Je vais travailler à l’école."

Son témoignage au micro de Clarisse Xowie Watue.

L’école religieuse avait bien sûr toute sa place. "On faisait la prière du matin, et avant de s’endormir, on avait notre culte, on lisait beaucoup la bible. C’était le seul livre qu’on avait", se souvient-elle.

Cinquante ans après la création du collège, Waej souhaite que l’aventure continue et que les valeurs se perpétuent.