La situation est de plus en plus incertaine sur Belep où un conflit entre clans s’enlise depuis mai 2020 et a déjà provoqué des drames. En septembre 2020, Amabili Wahoulo, grand chef de Dau Ar, avait quitté sa charge devant l'indiscipline de ses sujets. Il a été rappelé, pour démêler la situation, lors de la mission diligentée par le Sénat coutumier, pour tenter d'apaiser les tensions.
Tenter d'apaiser les conflits
Les missions de conciliation se sont succédées sur l’île ce jeudi 8 juillet et cette fois, c’est sur la chefferie que s’appuie la mission du Sénat coutumier, pour tenter de rapprocher les parties en conflit. "Les familles, à Belep ou à Nouméa, ont besoin d’être rassurées", indique Albert Wahoulo, membre de la chefferie de Dau Ar. La discussion est entamée et "rien n’est coupé", affirme-t-il. A noter que la famille menacée d'expulsion n'a pas pris part aux discussions mais l'espoir est de mise.
Depuis un an, le conflit a pesé directement sur la permanence des services de santé et les liaisons avec la Grande Terre mais il a amené une présence constante de la gendarmerie. A la mairie de Voh, une rencontre s’est tenue avec les représentants de l’Etat, de la province Nord et de la mairie de Belep. "On a eu des réponses positives de la part de la province, qui amène des solutions, par rapport au corps médical", indique Hugo Vhemavhe, sénateur de l'aire Hôôt ma Whaap.
Des solutions qui devraient aboutir dans les semaines à venir. Une fenêtre s’est donc ouverte à travers le voile qui s’est abattu sur les îles du Nord, après les affrontements meurtriers de l’an dernier.
Le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon.
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