La chasse aux roussettes est interdite jusqu’en avril 2024 rappelle la province Nord

Des roussettes saisies en province Nord. Image d'illustration
Des braconniers viennent encore d’être condamnés pour chasse illégale dans le Nord. La province rappelle que des règles existent et qu’elle entend les faire respecter. La population de roussettes est en déclin.

Chaque année, c’est la même chose. La chasse aux roussettes est interdite onze mois sur douze dans les provinces Nord et Sud, mais certains ne peuvent s’empêcher de contrevenir aux règles. 
Tous les ans, des braconniers sont interpellés avec des prises illégales. C’était le cas en mars et en avril dernier à Koumac, mais aussi à plusieurs reprises l’an dernier.

Deux affaires jugées à Koné

Deux affaires d'avril 2021 et mars 2022 ont été jugées par le tribunal correctionnel de Koné en juillet dernier. En tout, cinq braconniers ont été condamnés pour cinq roussettes chassées hors période autorisée à Koumac.
Pour chacune de ces affaires, les sanctions prononcées par le tribunal incluent 50 000 francs CFP pour le préjudice écologique par roussette tuée et de 250 000 francs pour le préjudice moral au profit de la province Nord. Chaque braconnier a également été sanctionné d'une amende délictuelle de 50 000 francs.

Des espèces protégées

La province Nord abrite une population de quelques 650 000 roussettes. Il en existe quatre types : la noire, la rousse, la roussette des cailloux, et la roussette à queue, les trois dernières étant endémiques à la Nouvelle-Calédonie. La roussette à queue même, ne trouve que dans le Nord.
C’est la raison pour laquelle ces espèces, dont la population est actuellement en déclin, sont protégées. La chasse n’est autorisée chaque année que les week-ends du mois d’avril, de jour, et avec un nombre limité de prises. 

Quatre types de roussettes vivent en province Nord

Des poursuites judiciaires systématiques

La province Nord prévient qu’elle va renforcer les contrôles sur l’ensemble de son territoire, d’autant que les femelles portent leurs petits dans leur ventre et commencent à mettre bas.
Pour chaque affaire de braconnage, l’institution se portera partie civile et demandera réparation. En plus des dommages et intérêts, les contrevenants encourent une amende pénale pouvant dépasser un million de francs, ainsi que la saisie des armes, munitions, véhicules et autre matériel ayant servi à commettre l’infraction ou y étant destinés.
Rappelons que la province Nord a lancé un programme de protection des roussettes via le programme Horizon roussettes.