Echec des négociations entre la Sonarep et la SLN, le mouvement pourrait se durcir

Le comité de soutien à la Sonarep a pu rencontrer la direction de la SLN, ce mercredi. Sans obtenir gain de cause.
Trois semaines après la mise en liquidation de la Société de navigation et roulage de Poum (Sonarep), salariés et sous-traitants sont descendus de Poum. Ils ont pu rencontrer la direction de la SLN ce mercredi. Sans obtenir gain de cause.

Le mouvement pourrait se durcir. Des blocages de l'usine de Doniambo ont été évoqués, ce mercredi, devant les hauts-fourneaux de la SLN. Des salariés et des sous-traitants de Société de navigation et roulage de Poum (Sonarep), mise en liquidation, y campent depuis mardi soir. Ils ont été rejoints par le syndicat des rouleurs pays, prêt à rester "tant qu’un accord de principe n’est pas acté".

Un engagement écrit de la SLN est attendu

Deux rencontres ont eu lieu entre le comité de soutien de la Sonarep et la direction de la SLN mais elles n'ont pas abouti. La Sonarep, qui a fait appel de la mise en liquidation judiciaire, espère introduire rapidement un référé pour suspendre l’exécution du jugement. Pour cela, un document signé par la SLN serait nécessaire. “Il manque la visibilité que la SLN nous offre sur l’activité minière et cette visibilité, c’est un engagement écrit par la SLN", explique Victor Toulangui, directeur général de la Sonarep. 

Un engagement qui confirmerait les promesses consignées dans un projet signé en 2020. Il prévoyait "une activité minière sur les dix prochaines années, sur les vieilles carrières exploitées dans les années 70", explique Victor Toulangui. Pour la Sonarep, la reprise d’activité permettrait d’éviter le chômage à 400 familles et de préparer sereinement un plan de redressement de l’entreprise. 

La suite ?

Dans un communiqué publié mercredi soir, la SLN confirme qu'elle "accepte de travailler à consolider le dossier de la Sonarep dans le respect du cadre légal et réglementaire". Elle indique que "les parties ont échangé sur la possibilité d'un partenariat pluripartite pour la continuité d'activité du site de Poum qui associerait, au-delà de la SLN et du comité de soutien, les autorités compétentes, ainsi que l'ensemble des acteurs concernés à Poum". Elle précise également que "les demandes d'autorisation déposées, qui conditionnent la poursuite de l'activité sur le site de Poum, n'ont pas reçu de suite favorable à ce jour". La direction de l'entreprise assure "rester ouverte à des discussions ultérieures et exprime, à nouveau, sa volonté de pérenniser l'activité et l'emploi à Poum". 

De son côté, le collectif devait se réunir pour analyser la situation et décider de la suite à donner. 

Le reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane : 

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