Championnat de France de cyclisme des Outre-mer 2023 : "L'idée, c'est de mettre en avant toutes les facettes du Caillou"

Tommy Vanoudendycke pose tout sourire avec le maillot du vainqueur du championnat.
La Calédonie s'apprête à accueillir le championnat de France de cyclisme des Outre-mer le week-end des 3 et 4 juin. Un évènement dont se réjouit le président du comité régional, Tommy Vanoudendycke.

Douze ans après la dernière édition sur le Caillou, la Nouvelle-Calédonie s'apprête à accueillir le 17e championnat de France de cyclisme des comités régionaux d'Outre-mer. Les meilleurs coureurs ultramarins concourront, deux jours durant, de Boulouparis à Deva en passant par le col des Roussettes. A quelques jours de l'évènement, nos équipes sont allées interroger le président du comité régional de cyclisme, Tommy Vanoudendycke.

NC la 1ère : Quel est votre état d'esprit à maintenant quelques jours de ce championnat ?

Tommy Vanoudendycke : On a forcément hâte d'être au jour J, que tout commence enfin après presque six mois de travail acharné sur ce projet. C'est un mélange d'impatience et de stress car on veut faire en sorte qu'il n'y ait pas de souci majeur. A titre personnel, je suis plus dans l'état d'esprit de l'organisateur que dans celui de dirigeant.

La course passera par les régions de Boulouparis et Bourail. Comment s'est opéré le choix des lieux ?

L'idée, c'est d'essayer de montrer toutes les facettes du Caillou. Que les coureurs voient qu'à Boulouparis, on est plutôt sur du plat et de la grande plaine. Que sur la chaîne, avec la tribu de Pothé, on est dans l'intérieur avec la rivière, les fougères arborescentes. Et puis Deva avec le côté mer, le côté lagon. Nous avons aussi privilégié l'aspect "circuit" à l'aspect "ligne droite" pour permettre aux spectateurs de voir passer plusieurs fois les équipes.

En tant que pays organisateur, la Nouvelle-Calédonie part avec deux équipes. Est-ce un avantage ?

Ça reste à prouver. On dit souvent que le cyclisme sur route est un sport individuel qui se court par équipe. En cela, l'avantage numérique n'est pas un avantage incontestable. Il faudra une stratégie bien établie avec un plan de marche, un plan d'action. En 2011, lors de la dernière édition organisée ici, nous avions cet avantage théorique et cela ne nous a finalement pas servi.

Le fait de "jouer à domicile" peut-il en revanche aider les équipes calédoniennes ? 

Effectivement, là, c'est un réel avantage. On maîtrise parfaitement les parcours, les conditions météorologiques et le vent. Le décalage horaire des autres coureurs va certainement jouer également même si certains voyagent mieux que d'autres.


Quel objectif avez-vous fixé à vos troupes ?

En individuel, l'objectif est la victoire. En équipe, nous visons le podium. Je crois véritablement que nos sélections peuvent faire quelque chose. Les coureurs sont très motivés, ils font corps autour de l'objectif car il faudra nécessairement avoir l'esprit collectif. 

En individuel, sur qui reposent vos espoirs ?

Chez les hommes, le favori naturel sera Rayann Lacheny. Chez les femmes, c'est plus difficile à dire car elles sont quatre ou cinq à avoir un niveau équivalent. Ce sera selon la forme, et leur récupération par rapport à l'étape de la veille.

Les Guadeloupéens ont été titrés huit fois chez les hommes. Le dernier vainqueur de ce championnat est guyanais, il s'agit de Dilhan Will, qui sera à nouveau présent. Faut-il s'attendre à une forte concurrence ?

La niveau de la concurrence est très élevé. Aux Antilles, le cyclisme est un sport phare si ce n'est le numéro un. Il y a des pelotons très importants. Leurs sélections seront clairement les prétendants à la victoire et Dilhan Will aura également à cœur de défendre son titre.

Vous attendez-vous à beaucoup de ferveur de la part des Calédoniens ?

Pour le moment, on a du mal à le jauger même si certains signes sont encourageants. Sur les réseaux sociaux par exemple, l'évènement est pas mal suivi. De nombreux bénévoles ont également répondu à notre appel et parmi eux, il y a des personnes qu'on ne connaissait pas jusqu'alors. Ça montre qu'il y a un intérêt autour de ce championnat.

Pour la première fois, les femmes intégreront la compétition. Comment l'idée a-t-elle fait son chemin ?

Ça a été acté il y a un an au dernier conseil Outre-mer avec la fédération. Il fallait venir à davantage de mixité et d'égalité, il y avait une forte demande. On a le plaisir et l'honneur d'organiser cette première édition en Calédonie. J'en suis fier avec mon comité.

Le week-end prochain, vous pourrez suivre le championnat de France de cyclisme des comités d'Outre-mer en direct sur Nouvelle-Calédonie la 1ère, grâce à un dispositif technique exceptionnel. Retrouvez les détails de cette diffusion ici.