Alors que la crise perdure en Nouvelle-Calédonie, les émeutes ont laissé des stigmates à Nouméa et dans le Nouméa. Mi-septembre, la vie a repris mais les ruines restent. NC la 1ère a sillonné l'agglomération de Nouméa pour capter en photos les séquelles des violences.
Quatre mois après des centaines d'entreprises brûlées, la reconstruction en route
Les violences sans précédent ont laissé des traces mais de nombreux chefs d'entreprise vont de l'avant. Ils ont entamé la démolition de leurs locaux incendiés pour reconstruire ailleurs ou au même endroit.
Ici à Ducos, un quartier de Nouméa très touché par les incendies pendant les exactions.
Des entreprises du Grand Nouméa détruites
Le 16 mai, quatre jours après le début des exactions, plus de 80 % du circuit de distribution (magasins, entrepôts, grossistes) de Nouméa étaient "anéantis". Ici à Normandie, dans une zone industrielle de Nouméa.
Au Pont-des-Français, l'odeur des chambres froides de ce centre commercial subsiste.
A Montravel, l'entreprise agroalimentaire Le Froid a pris feu dès le premier jour des exactions.
Vives tensions à Saint-Louis
Si la tension est redescendue depuis mi-juillet, le sud de la Grande terre est toujours inaccessible par la route, la RP1 qui passe devant Saint-Louis.Les habitants du sud du Mont-Dore sont obligés de prendre des navettes maritimes pour se rendre à Nouméa ou de l'autre côté de leur commune. Même chose pour la population de Yaté.
Jeudi 19 septembre, cette route a été le théâtre d'affrontements entre les forces de l'ordre et un groupe de personnes de la tribu. Deux hommes sont morts.
Dans ce quartier de Magenta, la structure d'escalade a été ciblée dès le deuxième jour des émeutes.
Les drapeaux et revendications toujours d'actualité
Quatre mois après le début des émeutes, à côté du siège de l'Union calédonienne situé près de Magenta plage, un barrage indépendantiste est toujours en place.Les drapeaux aux couleurs de Kanaky sont toujours présents dans le Grand Nouméa, tout comme les drapeaux français érigés sur les barrages non-indépendantistes.
À La Conception, au Mont-Dore, un point de mobilisation indépendantiste subsiste également, et les affrontements avec les forces de l'ordre sont réguliers dans cette zone.
Les tags indépendantistes sont omniprésents dans le Grand Nouméa.
Les écoles ont rouvert peu à peu mais beaucoup sont détruites
Après les vacances scolaires de juin, les établissements scolaires ont recommencé à accueillir des élèves Cependant, de nombreuses écoles ainsi que des collèges et lycées ont été endommagés par le feu, saccagés et pillés. Ceux-là n'ont pas pu rouvrir. C'est le cas, par exemple, du lycée Petro-Attiti à Rivière-Salée (Nouméa) ou encore du complexe scolaire Jacarandas-de Greslan à Dumbéa.
Ici la maternelle Les Pervenches, aux Portes-de-fer, à Nouméa, victime des exactions.
Et le bâtiment des tenues communes destinées aux écoliers de la province Sud a été pillé et brûlé. Il se trouve dans le quartier de Magenta, à Nouméa.
Une zone commerciale entièrement saccagée, à Dumbéa
Déjà en juillet; les dégâts, colossaux depuis le début de la crise, étaient évalués par le gouvernement calédonien à 225 milliards de francs. L'heure est désormais à la reconstruction pour relever la Calédonie.
Ici, le centre commercial Kenu-in de Dumbéa et ses alentours, qui sont désormais desertés et interdits d'accès, sauf pour les riverains.
Journée sous haute surveillance
Pour le 24 septembre, six mille membres des forces de l'ordre sont déployés. Les rassemblements et vente d'alcool demeurent interdits. Le couvre-feu est renforcé. L'objectif étant que le 13 mai ne se reproduise pas.