Des bus rouge et blanc dans les rues de Nouméa : passée la surprise, samedi, de voir le réseau Tanéo à nouveau opérationnel sur les lignes opérées par le GIE Karuïa, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Privés de transports en commun depuis le début des émeutes, le 13 mai dernier, les usagers se sont très vite réapproprié les bus.
Un quotidien devenu compliqué
À bord de la ligne n°3, Marie qui a dû “minimiser les sorties” pendant 4 mois est heureuse de pouvoir se rendre à la plage avec ses amies. Même destination, la baie des Citrons pour Elianne et ses petits-enfants, mais si la jeune grand-mère est “trop contente”, c’est parce que comme beaucoup de femmes de ménage, Elianne l’emprunte quotidiennement pour se rendre aux 4 coins de l’agglomération. Alors depuis début mai, elle devait se débrouiller. Parfois, “ce sont mes patrons qui venaient me chercher le matin et me ramenaient le soir. Pour aller à Yaouhé, là, c’était des amis qui m’emmenaient.”
De quoi compliqué la vie quotidienne, voire, selon Charles, cuisinier dans un collège, engendrer de l’absentéisme scolaire : “Dans le collège où je travaille, il y a plein d’élèves qui ne viennent plus en cours, faute de moyen de locomotion, assure-t-il, car leurs parents n’ont pas de voiture.”
“Certains font tout le trajet à pied jusqu’à l’université.”
Mariie-Jeanne Wanapo, référente des étudiants des tours de Magenta
Un problème constaté par Marie-Jeanne Wanapo, référente des étudiants du quartier des tours de Magenta : “Certains font tout le trajet à pied jusqu’à l’université.”
La reprise du service, sans son accord, a suscité le mécontentement du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU). Un différend loin des préoccupations des usagers.
Ecouter le reportage à bord de la ligne n°3 d'Alix Madec :