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DIRECT. Ministre des Outre-mer en Nouvelle-Calédonie : le nickel au coeur de la rencontre entre François-Noël Buffet et Paul Néaoutyine, à Koné

paul néoutyne et MOM koné — Le ministre des Outre-mer est à Koné ce jeudi 17 octobre pour discuter entre autres, de la problématique du nickel avec Paul Néaoutyine.

Après avoir rencontré les représentant(e)s des institutions et les maires lors de la sa première journée ce mercredi, le ministre des Outre-mer était ce jeudi matin au centre culturel Tjibaou, où il a annoncé un prolongement du soutien financier de l'État. Depuis 10h, le ministre est actuellement à Koné où il s'entretient avec le président de l'assemblée de province, Paul Néaoutyine. Il ira ensuite à la rencontre des jeunes du RSMA, avant de se rendre à Ducos, cet après-midi.

Rédaction Nouvelle-Calédonie la 1ère • Publié le 17 octobre 2024 à 06h59, mis à jour le 17 octobre 2024 à 12h25

Le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet est en Nouvelle-Calédonie du mercredi 16 au samedi 19 octobre. Aides de l'État, reconstruction, plan de sauvegarde, dégel du corps électoral, tenue des provinciales, avenir institutionnel, de nombreux sujets attendent le ministre du gouvernement Barnier. Au premier jour de son déplacement, il a commencé à les aborder.

Le ministre était ce matin au centre culturel Tjibaou, en ouverture de la conférence sur la présentation du plan S2R. Il a notamment annoncé la prolongation du fonds de solidarité pour les entreprises et le dispositif du chômage partiel ainsi qu'une garantie de 500 millions d'euros soit 60 milliards de francs Pacifique pour le territoire.
François-Noël Buffet est en province Nord, à Koné, en cette fin de matinée, pour un entretien avec le président de l'assemblée de province, Paul Néaoutyine. La problématique de la filière nickel en grande difficulté sera abordée. Une séquence est aussi programmée au RSMA, à 13h15.
L'après-midi, le ministre des Outre-mer est attendu dans la zone industrielle de Ducos. Il est prévu une visite de la société Soprotec, une des entreprises détruites lors des émeutes. À 17h15, il se rendra ensuite au French tech days, à l'Anse-Vata.
Dernier rendez-vous de la journée : à 19h30, le ministre dînera avec des représentants du monde économique.

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Le ministre des Outre-Mer François-Noël Buffet poursuit sa visite en Nouvelle-Calédonie. Suivez cette seconde journée de déplacement avec NC la 1ère

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La Fédération des fonctionnaires s'est exprimé sur sa page Facebook.
François-Noël Buffet doit rencontrer ce soir les acteurs du monde économique pour un dîner au sein du Haut-commissariat. Mais cet entretien fait grincer des dents les syndicats et pour cause, ils n’ont pas été conviés à cette rencontre. Effectivement, seules les organisations patronales et chambres consulaires ont été conviées à ce dîner ce soir. Pourtant, la Fédé, l’Usoenc, la cogetra et l’USTKE avaient formulé une demande d’audience en amont de la visite.
Pas de réponse du ministre dans un premier temps, et puis finalement face à la grogne des syndicats, un rendez-vous consenti en fin d’après-midi ce jeudi, avec un membre du cabinet de François-Noël Buffet. Maigre lot de consolation pour les quatre organisations qui se sentent déconsidérées. Elles craignent que le contexte actuel ne pousse le territoire dans les bras d’une économie ultra-libérale et ce d’autant plus que le PS2R, le plan du gouvernement présenté ce matin, prend selon elles cette direction pour le moment. Là encore, les syndicats affirment ne pas être écoutés, ils qualifient le projet de plan pro-patronal. "La mayonnaise est en train de monter" , nous confiait tout à l’heure un représentant syndical, agitant le chiffon d’une crise sociale qui ne risquerait pas d’arranger la situation actuelle du territoire.
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Après avoir quitté le centre culturel Tjibaou, le ministre des Outre-mer est arrivé à Koné en fin de matinée, à bord d'un casa de l'armée. Il a été accueilli à l'hôtel de la Province Nord. Après la cérémonie de coutume dans le hall du bureau de la présidence, le ministre s'entretient actuellement avec Paul Néaoutyine, président de l'institution.
Au coeur de ces échanges : la relance économique. L'activité minière représente 20 % du PIB en Nouvelle-Calédonie. Ici, 2000 emplois direct et induits ont été perdus avec la fermeture de l'usine métallurgique KNS, le 31 août dernier. Alors comment maintenir une économie en province Nord ? Comment y poursuivre la politique de rééquilibrage ? Autant de questions abordées au cours de cet entretien.
Crédit image : Camille Mosnier / NC la 1ère
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Retour sur les annonces économiques faites par François-Noël Buffet, ce matin, au centre culturel Tjibaou.
Le ministre des Outre-mer annonce une garantie de l'État d'un montant de 60 milliards de francs Pacifique "inscrit en loi de finances pour 2025"
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"Pas tout à fait" rassuré par le discours du ministre des Outre-mer, David Guyenne, président de la CCI s'est exprimé au micro de NC la 1ère. "Il y a des points pour lesquels on peut être optimiste notamment l'engagement du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à essayer d'avoir une démarche commune qui inclut toutes les forces vives."
Concernant les annonces du ministre, "un point positif, c'est soutenir les collectivités, en fléchant les paiements aux entreprises, aux sous traitants des collectivités. Ça va permettre de commencer à amorcer un flux économique qui va alimenter le tissu des entreprises."
En revanche, David Guyenne s'inquiète de la visibilité sur le long terme. "J'espère que le ministre s'engagera sur la sécurité et la santé au cours de son déplacement mais sur l'économie, malheureusement aux premières nouvelles, je n'ai pas entendu de dispositifs supplémentaires ou de prolongation. Il a juste confirmé les subventions du mois d'août et le chômage qui sera financé jusqu'au mois d'octobre et on y est. On ne peut pas continuer à travailler comme ça au jour le jour. Aujourd'hui, la visibilité ça veut dire s'engager sur un principe de soutien aux entreprises, de la même manière que l'Etat s'engage auprès des collectivités, de pouvoir dire que tant que la situation n'aura pas évolué, on va soutenir le chômage et les subventions pour soutenir les charges fixes des entreprises le temps qu'elles se réorganisent."
David Guyenne compte bien discuter plus en profondeur de ces problématiques avec le ministre, avec lequel il dîne ce soir au Haut-commissariat.
Crédit image : Laura Schintu / NC la 1ère
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À la sortie de la conférence, Louis Mapou, président du gouvernement a réagit au discours du ministre des Outre-mer. Il a notamment salué le fait que "l'État est prêt à soutenir les collectivités pour retrouver un équilibre minimal dans le contexte actuel."
"J'ai également noté la demande que nous avons formulé sur la demande de chômage partiel. Il est arrivé à son terme et il - le ministre-a indiqué aux représentants des syndicats du patronat et des travailleurs que l'État allait poursuivre le dispositif."
Crédit image : Laura Schintu / NC la 1ère
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"Tout plan de redressement devra comporter des réformes ambitieuses" a indiqué le ministre des Outre-mer dans la suite de son discours, tourné vers l'avenir du territoire. "Ce rééquilibrage ne sera pas facile et chacun devra assurer sa part d'efforts. Le gouvernement accompagnera les différentes étapes de ce redressement."
François-Noël Buffet a également annoncé une garantie de l'état "d'un montant de 500 millions d'euros, inscrite en loi de finances pour 2025, qui permettra à l'AFD d'accorder également un prêt du même montant."
À la fin de son discours, le ministre a interpellé les responsables politiques calédoniens en les invitant "à regarder les contraintes et les réalités en face et à accepter de discuter, de dialoguer et de construire. Face à ces principes et ces valeurs, il va falloir maintenant mettre des actes concrets."
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Alors que le ministre des Outre-mer est en visite sur le territoire, à Paris, la commission des Lois du Sénat vient de valider le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie.
Le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie validé par la commission des Lois du Sénat
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Le ministre des Outre-mer a pris la parole, pour un discours d'une vingtaine de minutes. "Le gouvernement doit encore faire face à d'importantes dépenses pour les services publics ; il en est de même pour les provinces et pour les communes. Le chômage est également massif, il convient donc d'accompagner encore les entreprises avant que ne soit opéré à un moment -qui pourrait être dramatique- de bascule, vers un dispositif de soutien de droit commun des différentes collectivités."
Il en a profité pour faire des annonces. "Le soutien de l'état est donc amené à se poursuivre, à très court terme." D'après François-Noël Buffet, le gouvernement a d'ores et déjà prévu :
de poursuivre le co-financement du chômage partiel pour les mois de septembre et octobre, pour un montant estimé à un peu plus de 23 millions d'euros, soit 2,8 milliards de francs Pacifique
de prolonger sur le mois d'août, le fond de solidarité des entreprises, pour un montant de plus de 2,4 milliards de francs Pacifique
de mettre en place le dispositif de financement de la reconstruction des écoles et des édifices endommagés ou détruits. "Je signerai dans les jours qui viennent, la circulaire destiné au Haut-commissaire, qui sera chargé de l'évaluation de ces dommages puis de mettre en oeuvre cette aide à la reconstruction."
Crédit photo : Natacha Lassauce-Cognard / NC la 1ère
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Le discours complet de Louis Mapou, président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, ce matin au centre culturel Tjibaou.
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"Nous avons identifié quatre grands piliers sur lesquels reposent la refondation et la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie, des piliers qui s’imposent comme des évidences à traiter dans cette trajectoire sur trois ans" a indiqué Louis Mapou dans son discours.
Le premier pilier "interroge le concept même du "vivre ensemble" qui doit être l’ambition première, centrale et collective de la Nouvelle-Calédonie. Peut-il y avoir un autre objectif que celui de construire une société harmonieuse, inclusive et respectueuse de nos différences, compte tenu de notre histoire, de notre diversité culturelle et de nos projets multiples ? Cette ambition, désormais partagée par tous, repose sur un socle commun : l’appartenance à ce pays et la volonté de lui donner une identité propre et singulière."
Le second pilier concerne "notre modèle économique qui souffre de plusieurs faiblesses structurelles qui l’empêchent de tirer pleinement parti de son potentiel. Il a été durement touché par les récents évènements avec plus de 700 entreprises touchées et de nombreux emplois perdus et un PIB qui a diminué de 20 %, L’ambition de ce plan est de relancer et créer un modèle économique compétitif et attractif, qui permet à la Nouvelle-Calédonie de s’assumer et en capacité de rivaliser sur le marché international tout en renforçant notre souveraineté alimentaire, économique et énergétique." Il s’agit notamment de mieux articuler le pouvoir d’achat, les coûts de production locale et la concurrence internationale, en mettant à profit les richesses naturelles de notre territoire – qu’il s’agisse du nickel, de l’agriculture, des nouvelles filières ou encore de la coopération régionale.
Le pilier social est le troisième, "c’est le plus impérieux. La société calédonienne est aujourd’hui confrontée à une fragilité sociale croissante. Nous avons hérité d’un système de protection sociale généreux, mais désormais sous pression, incapable de répondre à toutes les demandes. Il est impératif de repenser et de pérenniser nos systèmes de santé et de protection sociale, pour qu’ils puissent répondre aux besoins des générations actuelles et futures."
"Le quatrième pilier, enfin, concerne notre système de gouvernance. Celui-ci est aujourd’hui remis en question en raison de son coût de fonctionnement et de son efficience. Nous devons réfléchir à des solutions pour rendre nos institutions plus efficaces, plus réactives, et plus proches des citoyens qu’elles sont censées servir."
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