Pour le rapporteur public, l’interdiction de baignade prévue dans cet arrêté s'avère disproportionnée en termes de durée et d'étendue. Dans ses conclusions, il rappelle que le maire peut restreindre les libertés de ses administrés pour des raisons de sécurité, en l'occurrence le risque d'attaque de requin. Mais souligne que l’interdiction totale ne peut être décidée qu’en dernier recours si aucune autre solution ne fonctionne.
Or, toujours selon le rapporteur, la municipalité n’a pas établi que d’autres mesures moins restrictives n’étaient pas efficaces. Il a donc appelé le tribunal administratif à annuler cet arrêté du 16 mars (mis en ligne le 17). Le délibéré est attendu pour le jeudi 22 juin.
Un autre depuis
Ça ne veut pas dire pour autant que les Nouméens pourraient retourner à l’eau dans un mois. Parce que depuis ce recours, effectué le 4 avril, la mairie a pris un autre arrêté, censé remplacer le précédent. Il date du 3 mai et c’est lui qui encadre la petite zone de baignade délimitée à la baie des Citrons. Ce même texte a aussi ramené la fin de l’interdiction quasi-totale au 30 novembre de cette année. La mairie a en effet l’espoir d’avoir installé le premier filet anti-requin à la "BD" fin octobre-début novembre.
L’éventuelle annulation de l’arrêté du 16 mars ne devrait donc pas se traduire par une réouverture totale de la baignade. Reste à savoir si l'arrêté du 3 mai, légèrement moins restrictif, sera lui aussi attaqué devant le tribunal admnistratif.
Campagne d'abttage du 15 au 24 mai
Rappelons au passage qu'une nouvelle campagne d'abattage commence lundi 15 mai, avec cinq jours de "régulation" des requins tigre et bouledogue et cinq jours dits de sauvegarde. Jusqu'au 24 mai, la baignade est donc interdite partout sur le littoral de Nouméa (y compris dans la zone surveillée de la baie des Citrons), de même que les activités nautiques.