La clinique Kuindo-Magnin obtient un sursis de six mois

Vue interne de la clinique Kuindo-Magnin en mai 2023.
L'établissement de soins privé voit sa procédure de sauvegarde prolongée de six mois. C'est la décision prise par le tribunal de commerce et annoncée ce vendredi. Un répit, pour la clinique qui se cherche un nouveau modèle économique.

Un répit, pour la clinique Kuindo-Magnin. Le tribunal de commerce a accordé à la direction la prolongation de six mois qu'elle demandait pour sa période d’observation. Une décision qui était attendue jeudi 11 mai, mais qui est en fait tombée ce vendredi 12. Une satisfaction, pour le directeur de l’établissement. "Ça nous permet de continuer à offrir un service. On a 280 lits et places. Si on était appelés à fermer du jour au lendemain, je pense que ça poserait quelques problèmes", réagit Pascal Olénitchak, interrogé par Charlotte Mestre. 

Nombreux acteurs concernés

"On est satisfait de pouvoir continuer aujourd'hui et surtout, d'avoir un peu de temps pour présenter un plan de sauvegarde qui est compliqué, puisque ça implique énormément d'acteurs", ajoute-t-il. De quoi "pouvoir continuer les négociations avec le gouvernement, la Cafat, en lien avec le centre hospitalier pour la répartition des activités de soin entre nous. Et autrement, ça nous permet de travailler avec la société qui est propriétaire des murs, et le pool bancaire qui a fait le prêt de dix milliards pour les locaux où la clinique se situe actuellement."

Ouverte à Nouville fin 2018

Pour rappel, Kuindo-Magnin a ouvert fin 2018 sur son site actuel de Nouville, à Nouméa. Une structure issue du regroupement des anciennes clinique Magnin, polyclinique de l'Anse-Vata et clinique de la Baie-des-Citrons. En novembre 2022, la direction a annoncé le placement de l'établissement en procédure de sauvegarde.

Ce ne serait pas tant la gestion, qui serait en cause, ni la qualité des soins prodigués et de l'équipe médicale. Mais le modèle économique. L'établissement a essuyé quatre années consécutives de déficit. Pendant six mois, la direction, les actionnaires, les représentants du personnel et le mandataire financier ont donc planché sur un nouveau modèle.   

Redressement ?

En plus de cette décision du tribunal de commerce, ajoutons que la mandataire judiciaire en charge du dossier a sollicité le reclassement de la procédure en redressement. De quoi ouvrir la porte à l’arrivée de nouveaux actionnaire. La réponse à cette demande est attendue le 25 mai.