Postes de garde, installations, véhicules, panneaux de signalisation… L'accès à l'usine pyrométallurgique de Doniambo et ses proches abords ont fait les frais des violences qui ont été perpétrées jeudi 3 août, autour de 16h30. Montant estimé des dégâts : au moins 250 millions de francs CFP (plus de deux millions d'euros), selon la direction de la société du Nickel, qui a livré le chiffre vendredi matin. Une évaluation affinée par la suite puisque deux jours plus tard, le parquet évoquait un coût de 300 millions. S'ajoute la perte de production engendrée par cet épisode qui a eu lieu au moment du changement de quart. Il est question d'au moins cent tonnes.
Condamnation et appel au calme
L'outil industriel est toutefois intact et le travail a repris, à Doniambo. Mais avec accès filtré, dispositif de sécurité renforcé et la mise en place d'une cellule de soutien psychologique.
Le premier employeur privé de Nouvelle-Calédonie "condamne fermement", depuis jeudi, cette "attaque" attribuée au collectif qui était présent à l'entrée du site en soutien à la Sonarep. Sa direction entend porter plainte. Mais appelle aussi au calme, alors que des velléités de règlements de compte étaient redoutées. Deux personnes ont été interpellées peu après les faits.
Côté Sonarep, le président du Congrès, Roch Wamytan, recevait ce matin le directeur général, le collectif de soutien et des représentants du syndicat des rouleurs pays.
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