Assis sur une natte, un jeune habitant de Rivière-Salée est plongé dans un tome d’Astérix et Obélix. “La médiathèque, elle a brûlé. On ne peut plus lire. Du coup, je viens lire ici”, explique-t-il. Ce matin du samedi 5 octobre, le grand quartier Nord de Nouméa ravagé par les émeutes accueillait à la fois le marché solidaire de l’association Solidarité RS et le Silo 2024. Le Salon international du livre océanien a bouleversé sa quinzième édition. Elle se fait en mode itinérant, à commencer par cette étape de Rivière-Salée.
Lire, écouter ou peindre sur les murs
Les visiteurs pouvaient assister à des prestations artistiques avec les membres du collectif Les Possibles. Partager leurs souvenirs de la médiathèque détruite avec l’auteure Sophie Minet, écouter le slameur et poète Paul Wamo. Dévorer les livres et bandes dessinées mis à disposition par la Biblio mobile.
Mais aussi “peindre sur les murs pour se réapproprier Rivière-Salée. Le but, ce matin, était vraiment de faire du lien”, lance Alice Pierre, directrice de la Maison du livre qui organise l'événement. En ajoutant : “Ne sachant pas si des financements pourront être trouvés l’année prochaine, c’est peut-être notre dernière fois.”
Clôturé au parc forestier
En attendant d’y voir plus clair, le Silo 2024 se poursuivra le samedi 12 octobre au centre socioculturel de La Foa. Il s’arrêtera ensuite une semaine à Ouvéa, mettra le cap sur Lifou. “Et on finit au parc forestier les 16 et 17 novembre pour se retrouver après cette caravane”.
Le reportage de Marion Thellier et Carawiane Carawiane est à retrouver au journal de 19h30. Aperçu :