VIDÉO. Les navettes maritimes expérimentales de Nouméa ont le vent en poupe

NAVETTE NOUVILLE NUMBO 1ER BILAN ©nouvellecaledonie
Les navettes maritimes déployées à Nouméa pour desservir Numbo et Nouville remportent un certain succès, avec environ deux mille passagers enregistrés depuis un mois. Un moyen de transport plus vert, qui permet aux étudiants et aux travailleurs de se déplacer dans le contexte actuel de crise. Le gouvernement calédonien aimerait pérenniser ce dispositif expérimental.

Quatorze rotations par jour depuis la baie de la Moselle, du lundi au vendredi. Non, il ne s'agit pas des navettes maritimes qui permettent de rallier la partie Sud du Mont-Dore depuis Nouméa. Mais de celles qui expérimentent la desserte de deux presqu'îles à partir de Port-Moselle : depuis le 10 juillet, la population peut rallier par la mer Numbo, tout au bout de Ducos, et deux endroits de Nouville. Pratique, en l'absence de bus

Étudiants, lycéens, travailleurs…

Ces jeunes prennent le bateau de 9 heures pour l’université. Mau habite dans le Sud du Mont-Dore. "On se réveille à 3 heures pour faire la queue au [wharf du] Vallon-Dore. Après, on prend le bateau du Vallon-Dore pour aller jusqu'à Moselle. Après, je prends la navette de Moselle pour aller à Nouville", énumère-t-il en riant presque de ce périple. Séréna vit quant à elle à Païta. "Mon père ou ma mère me déposent au marché pour prendre le bateau. Après, ils partent au travail. Le soir, dès qu'ils finissent, ils viennent m'attendre au marché." 

Tarifs attractifs

Avant le campus, les premiers passagers descendent à Nouville plaisance. Des lycéens de Jules-Garnier ou des travailleurs de la zone. À raison de 100 francs pour Nouville et 200 francs pour Numbo, les tarifs attirent de plus en plus de monde. "C'est arrivé sur quelques trajets de refuser des passagers à bord des bateaux, qui étaient déjà pleins", signale Perrine Triballi, chargée de projet à l'Agence calédonienne de l'énergie. Un prix préférentiel est en réflexion pour les étudiants, en lien avec l'Université de Nouvelle Calédonie. 

Et après ?

En six semaines, environ deux mille personnes ont emprunté les navettes. Bilan positif, pour les différents partenaires du projet : l’Ademe; le gouvernement, dont le membre en charge de la transition énergétique aimerait que le dispositif se poursuive dans le temps ; et l’Agence calédonienne de l’énergie, qui y voit un moyen de réduire notre empreinte carbone. Elle mène d'ailleurs une réflexion pour l’utilisation de moteurs plus écologiques.

Ci-dessus le reportage de Brigitte Whaap et Thierry Chapuis. Et ci-dessous, un peu d'ambiance  !

Ambiance sur une navette maritime expérimentale de Nouméa, entre Nouville et la Moselle ©Brigitte Whaap / NC la 1ère