Usine du Sud : une journée de mobilisation commencée dans les bouchons

Nouvelle matinée d’embouteillages, dans le Grand Nouméa. Des bouchons en lien avec la mobilisation qui s'est déroulée à Ko We Kara. A l'appel du collectif Usine du Sud = usine pays, elle visait toujours à soutenir le projet Sofinor-Korea Zinc. 
[MISE A JOUR DU SOIR]

Encore un grand moment de bouchons, vendredi matin, sur le chemin de l'école et du travail. A des moments différents selon l'endroit de l'agglomération nouméenne où on circulait, et selon l'heure.
 
 

Direction Ko We Kara

Car cette fois, il n'y a pas eu de barrage routier comme lundi. Mais des ralentissements liés à la grande mobilisation organisée au centre culturel Ko We Kara. Non seulement de très nombreux véhicules ont pris la route pour s'y rendre, mais des militants ont rallié le centre culturel en cortèges. Occasionnant des opérations «escargot».

Le compte-rendu d'Alix Madec et Laura Schintu :
 

Coutumes et discours

Un rendez-vous vers lequel ont afflué des manifestants du Nord, du Sud et des îles à l'appel du collectif Usine pays, toujours pour défendre le projet Sofinor-Korea Zinc. Sur place, on décomptait près de deux mille participants.
 
 

Experts et table ronde

L'un des axes était d'évoquer, et de comparer, les offres de reprise de l'usine du Sud. Une revendication a été martelée : le collectif demande que les experts de Korea Zinc puissent venir en Nouvelle-Calédonie, et qu’une table ronde soit organisée pour échanger sur ce brûlant sujet.
 
 

Conséquences sur les bus et les effectifs scolaires

Au châpitre des conséquences, le réseau Tanéo a prévenu de perturbations, notamment sur les lignes L2, L7, M2 et M4. Les temps d'attente pour prendre le Néobus ont été plus longs que d'habitude. Pas de problèmes signalés sur le réseau Raï. Cette mobilisation a aussi eu des conséquences sur les établissements scolaires et les internats. Des familles ont suivi les recommandations et gardé les enfants chez eux, par exemple au lycée Saint Jean XXIII du Mont-Mou.
  

Mairies

La mairie de Lifou est fermée en relais.
Rappelons que jeudi, la mobilisation du collectif et de l'Instance coutumière autochtone de négociation s'était tournée vers les mairies du Mont-Dore et de Païta. Elles ont été l'une et l'autre bloquées. Des mairies sont restées fermées ce vendredi, mais cette fois en solidarité avec la mobilisation - à Hienghène, Ponérihouen ou encore Ouégoa.
 

Relais drehu

A Lifou, également, avec une mobilisation de soutien devant la province Îles qui a regroupé politiques, coutumiers et syndicats. Distribution de tracts aux automobilistes, prises de parole : une cinquantaine de personnes étaient présentes.
Le micro-trottoir de Clarisse Watue :

Mobilisation Usine du Sud, Lifou

 

Sursis

Quant aux autres formes d'action du collectif et de l'Ican, elles ont été mises en veille : une pause a été annoncée, jeudi, quant au blocage de la mine de Goro, du port autonome et des axes routiers.