Une candidature qui détonne. Hors des appareils politiques, Macate Wenehoua, comme sa suppléante Karen Dambreville Giunti, revendique un engagement citoyen. Une gageure, dans un scrutin réservé aux grands électeurs…
"Une opportunité"
“C’est une opportunité, dit-il, si on est élu, de pouvoir intervenir au sein des institutions de la République française, à un moment où on est en train de discuter avec l’Etat français pour l’avenir de ce pays.” Maire de Lifou de 1993 à 1995, candidat malheureux aux législatives de 2017 (il a obtenu 1,06 % des suffrages epxrimés), Macate Wenehoua crée ensuite une organisation non gouvernementale, "Construire notre pays en Mélanésie".
Celui qui livre volontiers ses réflexions sur l’avenir institutionnel, âgé de 75 ans, se présente aujourd’hui en rassembleur. “Là, on parle de pays. Il faut une candidature qui rassemble les communautés, au moins les deux communautés qui composent principalement notre société. Les communautés kanak et calédonienne-europénne. C’est le sens de notre candidature à tous les deux.”
On souhaite que ce soit une candidature qui dépasse les rassemblements ethniques ou politiques.
Macate Wenehoua, candidat aux sénatoriales 2023
Faute du soutien d’un parti, il en appelle au bon sens des grands électeurs pour défendre les intérêts de la Calédonie au palais du Luxembourg.
Un reportage de Bernard Lassauce et Luigi Wahmereungo-Palmieri
Sept en tout
Une femme et cinq hommes sont également en lice pour ce scrutin à deux sièges : Pierre Frogier, Georges Naturel, Sonia Backès, Gérard Poadja, Robert Xowie, et Manuel Millar.
Laureen Hellouin a elle aussi déposé sa candidature mais celle-ci a été rétoquée.