Un millier de personnes dans les rues de Nouméa pour la liberté vaccinale

La mobilisation pour la liberté vaccinale a rassemblé un millier de personnes, samedi 8 janvier, à Nouméa.
Près d’un millier de manifestants ont défilé, samedi 8 janvier, à partir de 8h30, du rond-point de l’Orphelinat à l’Anse-Vata, à Nouméa. Ils entendaient dénoncer "les lois liberticides" et faire part de leur refus de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire.

C’est une marche citoyenne et pacifique, mais non déclaré auprès du haut-commissariat, d’un millier de personnes qui s’est élancée, samedi 8 janvier, à 8h30, du rond-point de l’ancre marine, à l’Orphelinat. Voulue bon enfant, la mobilisation a été encadrée par les forces de l’ordre de l’ordre. Elle a rassemblé près d’un millier de personnes.

Peser dans la balance...

"Nous sommes contre l’obligation vaccinale. Nous sommes pour la liberté de se soigner, comme nous le désirons, contre le pass sanitaire et le futur pass vaccinal qui va être mis en place en Métropole et que nous ne voulons pas voir en Nouvelle-Calédonie (…) Nous espérons peser sur la balance", explique une manifestante.

Parti du rond-point de l'Orphelinat, le cortège s'est rendu à l'Anse-Vata.

Une mobilisation a été bon enfant, suivant l’esprit voulu par les organisateurs. Les collectifs de citoyens calédoniens à l’origine de ce mouvement entendaient dénoncer "l’acharnement politique à vouloir vacciner une population saine et mettre à mal l’économie, en divisant les citoyens".

Cette autre manifestante, elle, s’est mobilisée "pour la liberté, la mienne, mais surtout celle de mes enfants".

J'ai mon gamin, en France, qui va finir ses études au mois de juin et il n’a pas le droit de rentrer chez lui. Les Calédoniens ont le droit de rentrer chez eux.

Une manifestante

... et protéger les enfants

En fin de manifestation, les gendarmes mobiles présents ont dû intervenir avec des lacrymogènes pour disperser les manifestants, après que certains participants ont voulu dévier du parcours initialement prévu et ont forcé le passage.

"Quelle que soit notre ethnie, notre classe sociale, ce sont des droits fondamentaux. Nous ne voulons pas qu’ils injectent un produit expérimental à nos enfants, ni à nous, ni à qui que ce soit. Ce n’est pas assez clair, tout cela. Nous nous posons plein de questions. C’est flagrant, des fois, les effets secondaires. On en voit sur les adultes, alors sur les enfants, cela risque de faire très mal", estime cet autre Calédonien.

Ouverture de la vaccination entre 5 et 11 ans, lundi

Pour rappel, la vaccination sera ouverte aux enfants, entre 5 et 11 ans, dès lundi 10 janvier. Vingt-cinq premiers cas de contamination au variant Omicron ont été confirmés, jeudi. La Direction des affaires sanitaires et sociales recommande "prudence et bon sens" aux Calédoniens.

Le gouvernement a de nouveau interdit les rassemblements de plus de 30 personnes, vendredi. Aucun point sanitaire ne sera dressé, ce week-end. Vendredi, 70 nouveaux cas positifs ont été annoncés et le taux d’incidence était en hausse, à 90 pour 100 000 habitants sur sept jours glissants. 

Dimanche soir, le docteur Thierry de Greslan, neurologue et président de la commission médicale d’établissement du Médipôle, sera l'invité de notre journal télévisé, à 19h30.

Retrouvez le reportage de Karine Arroyo et Carawiane Carawiane :

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