L'Union européenne débloque 120 000 euros pour Ambae

Un don en eau d'une église étatsunienne pour les habitants d'Ambae, en avril 2018.
Au Vanuatu, Ambae demeure sous la menace du volcan Lombenben et notamment de ses cendres. Alors que l'île reste placée en état d'alerte et que le gouvernement a envisagé l'évacuation permanente de ses habitants, l'aide internationale arrive par vagues.
L’Union européenne annonce débloquer 120 000 euros (plus de 14 millions CFP) suite à l’éruption volcanique qui menace l’île d’Ambae, dans le Nord du vanuatu. Rappelons que l’activité du Lombenben, aussi appelé Manaro Voui, y a entraîné des retombées de cendres et des pluies acides qui ont dévasté des maisons, ravagé des cultures et contaminé les réserves d’eau.


P​roduits de première nécessité

Cette aide est destinée à cinq mille personnes originaires des zones les plus touchées, c’est-à-dire le sud et l’est de l’île, y compris des réfugiés sur les îles alentours de Santo, Maewo et Pentecôte. Dans un communiqué diffusé aujourd’hui depuis Fidji, l’UE explique soutenir la Croix-Rouge du Vanuatu, notamment pour procurer aux populations les produits de première nécessité : kits d’hygiène, outils, bâches, couvertures, sets de cuisine, éclairage solaire, protection anti-moustique… Sont également évoquées des actions de prévention pour assurer la potabilité de l’eau, la promotion de l’hygiène et pour éviter toute épidémie. Ou encore un soutien psychologique aux familles déplacées.

Traces de cendres dans une salle de classe d'Ambae.

D'Australie, de Nouvelle-Zélande, de Chine​

Cette nouvelle fait écho aux gestes des gouvernements australiens et néo-zélandais. Selon un point de situation effectué par Radio New Zealand lundi, Canberra a annoncé débloquer 230 000 dollars US (plus de 24 millions CFP) pour soutenir les plans d’évacuation du gouvernement, en se concentrant sur les besoins des femmes, des enfants et des handicapés. RNZ qui relayait également les 23 tonnes d’aide d’urgence apportées la semaine dernière par l’armée néo-zélandaise. Fin avril, c’est le gouvernement chinois dont on apprenait la contribution à hauteur de presque dix millions CFP.

Vue aérienne du Manaro Voui. Archive

Etat d'urgence depuis le 13 avril

L’état d’urgence est déclaré depuis le 13 avril, sur l’île d’Ambae, qui compte environ 11 000 habitants. Au cours du mois, la partie de la population qui vit dans les secteurs les plus exposés a été déplacée vers les autres régions de l’île, ce qui représentait des milliers de personnes.

Sur Facebook, le Saint Patrick's college relaie les consignes de déplacement des élèves.

Déplacer des établissements

En parallèle, le gouvernement de Port-Vila a évoqué la solution d’une évacuation permanente. Une décision pourrait être prise à ce propos dans la semaine. Des discussions ont été lancées avec les chefs coutumiers des différentes îles d’accueil pour la mise à disposition de foncier. Il a déjà été décidé de déplacer huit établissements secondaires d’Ambae sur les îles alentours, relaie RNZ aujourd’hui: quatre vers Santo, deux vers Maewo, l’un vers Aore et le dernier sur Pentecôte.

Fin septembre, le gouvernement du Vanuatu ordonnait l'évacuation de l'île.

Niveau trois

A ce jour, le degré d’alerte pour le volcan Manaro Voui demeure au niveau trois. C'est à la fin du mois de septembre 2017 que le gouvernement vanuatais avait une première fois déclaré l’évacuation totale d’Ambae face à la menace volcanique. Une histoire racontée en reportages par Sylvie Hmeun, que vous pouvez retrouver en cliquant ici.