Ce mardi 5 février, un nouveau bateau de migrants sri-lankais est arrivé à La Réunion avec à son bord 72 personnes. Il s'agit du sixième à destination de nos côtes. Ces hommes, femmes et enfants expliquent fuir la persécution et la misère qui règnent dans leur pays.
Laura Philippon / Soufati Tumbou Dany •
Un nouveau bateau avec 72 personnes à son bord dont cinq enfants et huit femmes a débarqué sur l'île ce mardi 5 février. "L'Imula" a été aperçu hier soir à 5 kilomètres au large de Saint-Philippe par les autorités. L'embarcation a alors été escortée pendant la nuit jusqu'au Port Ouest par les marins de la SNSM et la brigade nautique de gendarmerie. Les migrants ont été pris en charge dès leur arrivée par les autorités compétentes pour une évaluation sanitaire et administrative. Les associations d'aides au migrants de l'île étaient également sur place.
Six embarcations sri-lankaises ont essayé de rejoindre le territoire depuis le mois de mars dernier. L'Imula est la cinquième à y parvenir.
Avec Mayotte, La Réunion est l’une des deux portes d’entrée en France dans l’océan indien. Dès leur arrivée, la plupart des migrants interrogés expliquent fuir la misère et la violence de leur pays. Au Sri-Lanka, la minorité chrétienne est persécutée.
Les Sri-Lankais candidats à l'émigration payent des milliers de dollars aux passeurs pour ces voyages à hauts risques vers l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais le nombre de personnes ayant quitté le Sri Lanka a beaucoup baissé depuis la mise en œuvre par l'Australie en 2013 d'une politique d'immigration draconienne. Plus de trente bateaux de clandestins ont ainsi été refoulés.
En mai, 131 Sri-Lankais avaient été arrêtés par les autorités malaisiennes alors qu'ils tentaient de se rendre en Nouvelle-Zélande par bateau. Tous ont été renvoyés au Sri Lanka et sont passibles de poursuites pour avoir illégalement quitté ce pays.