Malgré de nombreuses campagnes de rappel, 7000 véhicules équipés d’airbags Takata sont identifiés comme toujours en circulation par la Préfecture de Fort-de-France, d'après un communiqué de presse en date du 10 juillet.
À ce jour, en Martinique, plus de 7 000 véhicules n’ont toujours pas été ramenés dans les concessions pour effectuer les réparations nécessaires. Cette situation est susceptible d’occasionner des accidents graves.
Communiqué de presse de la Préfecture
Des réparations gratuites
La Préfecture donne l'ensemble des véhicules (marque, modèle et année de production) potentiellement équipés d'un airbag Takata. Prenez connaissance de cette liste ci-dessous. Citroën, Audi, Toyota ou encore Wolkswagen sont parmi les concessions concernées.
"Les propriétaires des véhicules mentionnés (...) sont invités à s’adresser à leur concession pour effectuer les opérations requises sans délais" poursuit la Préfecture, avant d'ajouter que "les réparations requises seront effectuées gratuitement par les concessionnaires".
Un risque décuplé en Outremer
Les premiers drames liés à l'explosion d'un airbag Takata remontent au début des années 2000. Il a été découvert qu'en cas de choc, parfois même minime, les gonfleurs de cet équipement peuvent exploser et projeter des objets létaux en direction du conducteur.
Parmi les personnes décédées dans de telles circonstances, les Ultramarins sont surreprésentés. En mai dernier, une mère de famille et un jeune homme de 26 ans, tous deux Guadeloupéens, ont été tués par des projectiles après l'explosion de leur airbag. En septembre 2021, c'était le triste sort d'une Réunionnaise.
Et pour cause : des experts avancent que notre climat décuple les risques d'explosion. En effet, la chaleur et l'humidité détériorent rapidement le nitrate d'ammonium qui n'est autre que l'agent gonfleur des airbags.