De la tristesse et de l’incompréhension. Ce sont les sentiments partagés par la communauté bouddhiste de Nouvelle-Calédonie, au lendemain d’un troisième incendie sur le site de Tina. Jeudi, c’est la grande salle de prière de la pagode du temple qui a été touchée.
"Ils sont venus et ont brûlé la salle de prière"
Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement, mais cette fois, les dégâts ont fini de mettre le bâtiment à terre. “Hier, c’était la finale. Ça s’est passé vers midi ou une heure. Ils sont venus et ont brûlé la salle de prière. Heureusement, les bouddhistes avaient enlevé les statues qui étaient à l’intérieur. D’après les pompiers, il y a eu plusieurs départs de feu”, détaille le consul honoraire du Vietnam, Jean-Pierre Dinh. “Ça va être très dur de reconstruire, c’est dommage. Ça coûte plusieurs dizaines de millions”.
"C'est une construction réalisée par les anciens"
Un temple d’importance pour la communauté bouddhiste. Plusieurs événements y étaient organisés chaque année, notamment lors de visites de maîtres en Nouvelle-Calédonie. “C’est une construction qui a été réalisée par les anciens. Il y a un proverbe vietnamien qui dit que quand le père mange très salé, les enfants vont boire beaucoup d’eau. Ce qui veut dire, que ça ne leur portera pas bonheur”, poursuit le consul honoraire du Vietnam.
Les incendiaires ont également taggé les murs du temple. Une plainte doit être déposée. La communauté bouddhiste pourra, quant à elle, se retrouver dans l’un des temples situés dans le Grand Nouméa.
Cette atteinte survient après celles subies par le mausolée du grand chef Ataï à la Foa, le presbytère de Thio, l'église de Vao à l’île des Pins, l'église de la mission catholique à Saint-Louis ou encore la maison Lacourt à La Foa. Il s’agit de la sixième attaque sur un lieu de culte ou de patrimoine, depuis le début de la crise sur le territoire.