Rien ne va plus au sein du Gran Sanblé Pou Ba Péyi a An Chans. Les divisions s’affichent en plein jour, comme ce fût le cas lors de la dernière plénière de l’Assemblée de Martinique. Les sourires de décembre 2015 font partie du passé.
Maurice Violton•
Ce qui se passe à l’Assemblée de Martinique, c’est un peu comme la brèche observée ces derniers temps sur la RN 9 à Fort-de-France. D’abord une petite fissure, entre Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor, puis un problème plus sérieux dont les suites vont peser sur toute l’action de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM).
La fissure Alfred Marie-Jeanne / Jean-Philippe Nilor a abouti à une rupture totale dont on ne connaît pas encore les conséquences au sein de l’hémicycle. Les élus du MIM devront choisir leur camp tôt ou tard, entre le président du Conseil Exécutif et celui qu’il avait intronisé en politique, en le choisissant comme attaché parlementaire en 1997.
Claude Lise donnait toujours son accord mais les délégations étaient bloquées dès l’entrée de l’Hôtel de Plateau Roy, sur décision d’Alfred Marie-Jeanne ! Cette fois ci, Claude Lise a changé de stratégie et a soumis la question au vote des élus. Stratégie payante, car le vote a penché en faveur de la venue de deux délégations dans l’hémicycle.
S’en sont suivis des échanges violents entre Belfort Birota et de Claude Lise contre Yan Monplaisir hostile lui, à "cette prise en otage systématique de l’assemblée par tout le monde" (...) "À quand le tour de l’association des coccinelles qui ont perdu leurs ailes à venir s’exprimer", a-t-il demandé ironiquement lors des débats.
Une ambiance explosive qui démontre que le courant ne passe plus. Claude Lise, devant ce nouvel épisode, réunira ses troupes du Rassemblement Démocratique pour la Martinique, pour adopter une nouvelle ligne de conduite avec son partenaire de gestion du MIM.