L'Union nationale pour l'indépendance a confirmé l'absence de ses représentants lors des discussions politiques à Paris. Décision "regrettable", a réagi le ministre des Outre-mer, "car c’est un partenaire de dialogue historique de l'Etat". Sébastien Lecornu laisse toutefois la porte ouverte.
Sébastien Lecornu trouve "regrettable" la décision de l’UNI de ne pas participer aux discussions politiques qui se préparent à Paris, "car c’est un partenaire de dialogue historique de l'Etat." Sollicité par NC la 1ere, le ministre des Outre-mer a réagi via son cabinet, suite à la conférence de presse tenue à Nouméa jeudi 20 mai par le courant indépendantiste.
Comment peut-on souhaiter l'indépendance-association dès l'année prochaine, et refuser une invitation du Premier ministre et du Président de la République ?
"Refus d'obstacle"
"Cet 'automne', c'était le nickel. Désormais, c'est l'ordre du jour pas clair. Il y a un refus d'obstacle évident", considère Sébastien Lecornu, "comme le blocage du gouvernement le montre." Mais il laisse une porte ouverte.
L'Etat, partenaire et garant de l'Accord, garde sa main tendue. J'ai fait bloquer quatre places dans l'avion du 25 mai. J'invite l'UNI à reconsidérer sa position et à venir à Paris.
"Nous discuterons avec ceux qui seront là"
Le ministre qui le redit : "Il faut bien qu'on avance. L'Accord de Nouméa est entré dans sa dernière phase. Nous discuterons à Paris avec ceux qui seront là." D'autant que "l'UNI a reçu le document" sur les implications du "Oui" et du "Non" à l'indépendance. Même si ses représentants ne viennent pas, "ils peuvent faire leur retour par écrit, ce n'est pas un problème pour moi."