"Nous souhaitons et œuvrons à la participation active de tous les acteurs politiques représentatifs pour définir l'avenir institutionnel du territoire.” Déclaration de la Première ministre, mardi 14 novembre, depuis l’Assemblée nationale à Paris, où se tenait la séance des questions au gouvernement. “Un accord doit permettre de régler des questions aussi importantes que la citoyenneté calédonienne, le dégel du corps électoral, l'autodétermination, le statut et les institutions", a-t-elle répété.
"Une part de la sensibilité indépendantiste n'est pas autour de la table"
Elle répondait au député de la première circonscription, Philippe Dunoyer (Renaissance). "Aujourd'hui, une part de la sensibilité indépendantiste n'est pas autour de la table malgré les efforts engagés par le gouvernement, récemment encore dans le cadre de réunions qui se sont tenues au haut-commissariat. C'est pourquoi Calédonie ensemble a pris l'initiative d'engager depuis quelques semaines un dialogue entre formations politiques calédoniennes", rappelait celui-ci.
Il faisait référence à la proposition "de nourrir le dialogue entre Calédoniens, en ouvrant une séquence de discussions entre les groupes politiques qui composent les délégations engagées dans le processus de négociation”. Celle-ci a été acceptée par le groupe UC-FLNKS et Nationalistes ainsi que par l’Union nationale pour l'indépendance.
Absence de l'Union calédonienne
En revanche, l’UC a brillé par son absence, annoncée, aux réunions de travail tenues à Nouméa autour du document martyr, base de discussions en vue d’un accord. Y ont participé le haut-commissaire, des conseillers ministériels, les Loyalistes, le Rassemblement, Calédonie ensemble et l’Uni.
Elisabeth Borne tenait des propos similaires un mois plus tôt, cette fois au Sénat. Elle s’adressait alors à l’indépendantiste Robert Xowie, issu de l’Union calédonienne, qui exprimait ses inquiétudes sur le projet de réforme constitutionnelle. "Le gouvernement souhaite parvenir à un accord d'ici la fin de l'année. Ceci suppose néanmoins que tous participent aux discussions, animés par la volonté d'aboutir”, disait-elle alors. Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, est attendu les 24 et 25 novembre à Nouméa, ainsi que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances.