Crise en Nouvelle-Calédonie: le PS veut un débat au Parlement sur la mission de médiation

La députée Anchya Bamana a voté pour la motion de censure, et Estelle Youssouffa a voté contre.
Les chefs des députés et sénateurs socialistes, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ont réclamé mardi 28 mai au Premier ministre un débat au Parlement sur les travaux de la mission de médiation en Nouvelle-Calédonie.

Les parlementaires socialistes s’intéressent de très près à la mission de médiation installée par Emmanuel Macron lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie le 23 mai. Une mission menée par trois hauts-fonctionnaires, Éric Thiers, Rémi Bastille et Frédéric Potier. 

Un débat parlementaire


Boris Vallaud et Patrick Kanner, respectivement présidents des groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, ont adressé un courrier à Gabriel Attal pour que les "conclusions de la mission de médiation" soient "portées à la connaissance des parlementaires" le moment venu. Ils demandent une déclaration du gouvernement et un débat dans les deux chambres au titre de l'article 50-1 de la Constitution.

"Il est inenvisageable que la représentation nationale ne puisse examiner les voies et moyens qui favoriseront la conclusion d'un accord global sur l'avenir politique et institutionnel de la Nouvelle-Calédonie", insistent les deux responsables socialistes.


Emmanuel Macron a donné jusqu'à la fin juin aux élus et responsables politiques calédoniens, aidés par une "mission de médiation" des trois hauts fonctionnaires, pour trouver "un accord global" qui "puisse être soumis au vote des Calédoniens”.

Des critiques de la gestion du dossier


Le détonateur des troubles a été le vote par l’Assemblée nationale le 15 mai du texte portant sur l’élargissement du corps électoral pour les élections provinciales. 
Au niveau national, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer plus ou moins la gestion du dossier calédonien par l’État, notamment les anciens Premiers ministres Edouard Philippe, Manuel Valls et Lionel Jospin, ou Christiane Taubira, l’ancienne ministre de la Justice. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a demandé le report de la convocation du Congrès qui doit adopter la réforme électorale.