Émeutes en Nouvelle-Calédonie : "la mission de médiation et de travail a commencé son travail", signale la ministre déléguée aux Outre-mer

Rémi Bastille, Eric Thiers et Frédéric Pottier membres de la mission mise en place par Emmanuel Macron pour stopper les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
Écoute et prise de contact dans le but de renouer les fils du dialogue politique. C'est le rôle confié à la mission de trois hauts fonctionnaires installée jeudi par le chef de l'Etat, dans une Nouvelle-Calédonie toujours sous le coup des violences. Elle a commencé son travail de médiation, signale le ministère délégué aux Outre-mer.

L'État le reconnaît. "La situation en Nouvelle-Calédonie demeure très difficile pour les habitants de l'île, en particulier dans le Grand Nouméa", concède la ministre déléguée chargée des Outre-mer, dans un communiqué diffusé tôt ce dimanche. La nuit dernière a encore été agitée dans différents quartiers de l'agglomération nouméenne. C’était le cas à Nouméa sur la presqu'île de Nouville, dont l'accès a été sécurisé vendredi. Ou encore à la Vallée-du-Tir et, sur Dumbéa, à Auteuil et Koutio.

"Esprit de responsabilité"

Malgré tout, confirme Marie Guévenoux, "la mission de médiation et de travail, installée par le chef de l'Etat, a commencé son travail d'écoute et de prise de contact". Et cela "dans le but de renouer les fils du dialogue politique avec un esprit d'ouverture et d'impartialité, et avec la perspective de faire émerger les voies et les conditions d'un accord global avec les acteurs calédoniens."

Elle comprend notamment Rémi Bastille, qui était jusqu'en 2022 secrétaire général du haussaire et a ensuite planché sur l'avenir institutionnel. "La poursuite de ce processus au profit de tous les habitants de la Nouvelle-Calédonie impose à chacun un esprit de responsabilité qui, seul, permettra de dessiner des voies d'avenir." 

"Processus de désescalade"

"Plusieurs initiatives politiques notables sont intervenues permettant d'avancer dans la voie tracée par le chef de l'Etat", estime Marie Guévenoux, "dans le cadre du processus de désescalade que le président de la République a appelé de ses vœux lors de son déplacement."

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La CCAT et le FLNKS ont transmis après coup leur réaction à sa visite. Mais la ministre d'ajouter, car ce n'est pas encore le cas : ces initiatives "doivent désormais se traduire par la levée de barrages et le retour au calme dans les délais les plus brefs".

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Marie Guévenoux qui déplore officiellement "la mort d'une septième personne, nos pensées vont à ses proches". Un homme tué par balle vendredi après-midi, près du Médipôle de Dumbéa. Plus tôt ce week-end, la membre du gouvernement précisait que l'auteur présumé du tir mortel était un policier en civil et pas en service. Ce dimanche, elle se trouve toujours en déplacement sur le Caillou.