Cinq femmes et douze hommes (plus du double, donc) sur les starting-blocks calédoniens. La campagne officielle des législatives a commencé ce lundi, pour durer jusqu’au vendredi 10 juin. On sait ce que ça veut dire, vu la succession rapprochée des scrutins ces dernières années : retour des clips officiels à la télé, à la radio et en podcast sur Internet, réapparition des panneaux d’affichages officiels devant les bureaux de vote, et préparation de la propagande électorale.
#Le dossier
Au bout d’une course qui vit ses deux dernières semaines, les Calédoniens inscrits sur la liste électorale générale auront à départager huit candidats dans la première circonscription, celle qui rassemble Nouméa, les Loyauté et Kunié. Et neuf dans la seconde, celle qui concerne le reste de la Grande terre et Belep. Une galerie de visages parmi lesquels on en retrouve trois déjà croisés il y a cinq ans : Philippe Dunoyer, Alain Descombels et Manuel Millar se sont engagés dans les législatives 2017 - le premier étant victorieux dans la première circonscription.
>> Autant d'éléments à retrouver dans le dossier en douze questions consacré à cette élection 2022 par la rédaction web.
#La carte interactive
Avec la carte interactive de Nouvelle-Calédonie la 1ère, retrouvez au fur et à mesure de la campagne officielle les interviews des candidats sur nos antennes, puis leurs réponses aux questions des Calédoniens.
Pour y accéder, parcourez la carte, accessible ici, et cliquez sur le rond correspondant à l'endroit qui vous intéresse.
#Portrait de Thierry Santa
A 55 ans, il se lance pour la première fois dans cette élection : Thierry Santa, président du Rassemblement-LR, est le premier à avoir annoncé sa candidature dans la seconde circonscription, dès fin mars. Son portrait avec Charlotte Mannevy.
Né en 1967 à Papeete, il a grandi entre Tahiti et Thio, où il passe ses vacances suite au divorce de ses parents et à l’installation de son père dans la commune calédonienne. Le bac en poche, direction la Métropole, ce seront les sciences éco à l’université de Bordeaux, d’où il repart avec un DESS en administration des entreprises. 1991 signe l’installation en Calédonie, lors d’un volontariat technique à la mairie de Nouméa pendant le service national. Bonne pioche, puisqu’il prend dans la foulée la tête du service des finances de la commune.
L’engagement politique vient avec la maturité : Thierry Santa a 35 ans en 2000, lorsqu’il adhère au RPCR, et rejoint la mairie du Mont-Dore alors dirigée par Pierre Frogier. Mais c’est seulement en 2013 que le grand public le découvre. En pleine crise, le parti devenu Rassemblement nomme le jeune quadragénaire secrétaire général.
Thierry Santa ne quitte plus le devant de la scène : élu à la province Sud et au Congrès en 2014, il arrive au perchoir du boulevard Vauban un an plus tard, perchoir qu’il conserve jusqu’en juillet 2018. Quelques mois après, il prend la tête du Rassemblement. A la faveur des provinciales de 2019, qui voient la victoire de la coalition loyaliste Avenir en confiance, Thierry Santa devient président du gouvernement, poste qu'il occupe de fait jusqu’en juillet dernier. Il reste membre de l’exécutif, en charge notamment du travail et de l’emploi. Sa suppléante dans ctte élection est Vanessa Wacapo.
>> Le candidat Santa était l'invité du journal télévisé, dimanche. Entretien à retrouver ici.
#Portrait de Guy-Olivier Cuénot
Côté première circonscription, penchons-nous sur le candidat Rassemblement national, à savoir Guy-Olivier Cuénot. Qui est-il, quel est son parcours ? Eléments de réponse avec Malia-Losa Falelavaki.
Guy-Olivier Cuénot est né le 6 juillet 1966. Diplômé de l’Edhec, l'Ecole des hautes études commerciales de Lille, il occupe un poste de contrôleur de gestion en entreprise. Puis arrive en Calédonie, le 5 mai 1998, jour de signature de l’Accord de Nouméa. Directeur administratif et financier d’un groupe de presse, directeur général de société puis gérant et propriétaire, ce père de famille passionné de littérature, d’arts martiaux et d’activités de plein air s’engage en politique aux provinciales de 2019. Pour porter, dit-il, la parole de la société civile.
Elu à la province Sud et au Congrès sur la liste Avenir en confiance, président du conseil d’administration d’Enercal jusqu’en octobre 2021, Guy-Olivier Cuénot est président de la commission travail et formation professionnelle au Congrès. Impliqué dans la mobilisation contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire, à la tête du comité de soutien à Marine Le Pen à l’élection présidentielle, il est candidat aux législatives dans la première circonscription pour défendre "un projet social qui remet l’humain au centre, et respectueux de tous". Sa suppléante est Petelonila Manuila, d’origine wallisienne.
>> Le candidat Cuénot était l'invité de la matinale radio, le lundi 23 mai. Compte-rendu là.
#En campagne
Les candidats ont profité du week-end de l'Ascension pour tacher d'arpenter le terrain, même détrempé, d'un bout à l'autre du pays. Notamment en pays nengone où la fête de l'avocat a semblé incontournable pour les candidats de la première. Quelques exemples ?
Wali Wahetra est passée à Maré jeudi, vendredi et samedi... un peu plus longtemps que prévu pour cause de vol inter-îles annulé. C'est hier après-midi que la candidate indépendantiste a pu rejoindre Lifou pour continuer sa tournée loyaltienne.
Déplacement dans les îles pour Virginie Ruffenach, également. La candidate LR s'est envolée mercredi pour enchaîner à Maré visites d'entreprises, réunions de proximité et... fête de l'avocat, bien sûr. Vendredi, elle enchaînait avec Lifou.
Escale maréenne, encore, pour le député et candidat de la majorité présidentielle Philippe Dunoyer, sa suppléante actuelle Annie Qaeze et celle de cette nouvelle campagne, Naïa Wateou. Rencontre avec la maire, réunions publiques, visite de gite ou encore un passage à l'ALP de La Roche. Et puis fête de l'avocat...
A Païta, ce dimanche, Nicolas Metzdorf, candidat majorité présidentielle dans la seconde, présentait quant à lui son programme à l'Arène du Sud, avec son suppléant Willy Gatuhau. Après avoir évoqué l'aspect politique, en affirmant la victoire du Oui aux référendums, il a proposé des mesures anti-inflation au micro de Brigitte Whaap et Carawiane Carawiane :
#A l’agenda mardi
- De 6 heures à 9 heures, à Nouméa, tractage pour Manuel Millar à la gare routière de l’ex-CHT.
- A 13h30, Pascal Lafleur rencontre le Medef.
- A 17 heures, à Canala, Gérard Reignier place de l'indépendance.
- A 17 heures à Nouméa à la Vallée-du-tir, au siège de l’USTKE, Wali Wahetra rencontre les habitants de Tiga présents sur la Grande terre. A 18 heures, réunion de proximité au quartier SIC de Sakamoto..
- A 18 heures, à Nouméa, after work business par Philippe Dunoyer, sur le roof top du 33 rue Sébastopol, à destination des chefs d'entreprise.
- A 18 heures, Thierry Santa est à l’hippodrome de Boulouparis.
#Sur nos antennes
NC la 1ère se mobilise en télé, en radio et sur le web pour faire vivre la campagne des législatives en Nouvelle-Calédonie :
- A 6h30, journal de campagne dans la matinale radio.
- Peu après 7 heures, invité de la matinale radio spécial législatives. Mardi matin, Gérard Reignier (FLNKS, seconde circonscription). Ce matin, c’était Nicolas Metzdorf, majorité présidentielle).
- Vers 19 heures, publication sur le site du journal de campagne numérique.
- A 19h30, journal de campagne dans le journal télévisé, sauf le lundi pour cause de Coup de sport ni le jeudi, avec la page culture. Mardi soir, entretien au JT avec Pascal Lafleur, sans étiquette.
- La semaine prochaine, modules #onvousrépond avec les questions des internautes aux candidats.
- Débat télé entre candidats de la première circonscription le jeudi 2 juin, à 20 heures.
- Débat radio entre candidats de la seconde circonscription le vendredi 3 juin, après le journal de midi.
- Débat télé entre candidats de la seconde circonscription le jeudi 9 juin, à 20 heures.