Dégel du corps électoral : un début de week-end moins agité

A Nouméa, le 1er mai 2024, message contre la réforme constitutionnelle destinée à élargir le corps électoral pour les provinciales.
Alors que les initiatives des indépendantistes se succèdent, en Nouvelle-Calédonie, pour marquer l'opposition à l'ouverture du corps électoral, qu'en est-il ce samedi, des blocages et mobilisations ? Point de situation.

Début de journée plutôt paisible, ce samedi. Dès le matin, la Cellule de coordination des actions de terrain maintenait une mobilisation sur la route de Yaté, a confirmé la gendarmerie. C’était à hauteur de l’embranchement qui mène aux chutes de la Madeleine puis à l’usine du Sud. Le principe étant d’empêcher le passage des véhicules se rendant sur le complexe métallurgique de Prony resources. Pas de quoi gêner, néanmoins, le fonctionnement de l’usine ce samedi.

Présence à Tontouta et Nouméa 

Présence de la CCAT également à Païta, dans le village de Tontouta, sans blocage selon nos informations, ou en différents points du pays. Et à Nouméa, en contrebas du tribunal. Un appel à mobilisation a été en effet lancé en fin de matinée, en solidarité à huit personnes déférées ce jour. À la mi-journée, les militants s’installaient à l’endroit habituel. Il s’agit des suites judiciaires d’interpellations en lien avec les perturbations à la circulation de vendredi, au Mont-Dore.

Retour au tribunal

Un retour au tribunal quelques heures après en être partis : la veille, la manifestation de soutien s’adressait à sept majeurs arrêtés suite à une action sur la voie publique jeudi, vers l’usine SLN de Doniambo. Sept adultes déférés vendredi. Ils ont quitté le palais de justice tard dans la nuit de vendredi à samedi. Ils sont placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur comparution prévue lundi après-midi.

Piquet de la CCAT le 11 mai 2024, près du tribunal de Nouméa.

Le projet de loi constitutionnelle devant les députés lundi

Sous l’intitulé “Dix jours pour Kanaky”, les différentes actions de la CCAT consistent à exprimer l’opposition indépendantiste au dégel du corps électoral tel qu’il se profile. Le projet de loi constitutionnelle visant à l’élargir continue en effet à passer les étapes. Après l’avoir discuté en commissions des lois, l’Assemblée nationale doit examiner le texte lundi 13 mai, heure de Paris.

Demande de retrait du texte

Ce dimanche après-midi, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie convoque sa commission de la législation et de la réglementation générales, à partir de 14 heures. Elle doit examiner une vingtaine d’amendements qui ont été déposés par les élus de l’intergroupe Loyalistes et par Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement.

Ces amendements concernent une proposition de résolution qui doit être étudiée par le Congrès en séance publique, le matin du lundi 13 mai. Portée par les groupes indépendantistes (UC-FLNKS et Nationalistes, et Uni), elle demande le retrait pur et simple du projet de loi constitutionnelle sur le corps électoral.