À regarder de plus près, entre une visite à Moindou sur une plantation d’ananas et une rencontre avec la jeunesse calédonienne, le programme de la visite présidentielle n’accorde que deux heures aux rendez-vous politiques. Sachant que ce temps accordé à l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie devra être coupé en deux, discussions bilatérales oblige, difficile d’attendre autre chose (et c’est beaucoup !) qu’une confirmation d’un rendez-vous parisien ouvert aux discussions trilatérales fin août.
D'autant que les attentes des politiques locaux divergent, notre reportage vidéo le montre. Les indépendantistes rêvent d’un Macron "héros de la décolonisation", dixit Gilbert Tyuienon. Quand les loyalistes espèrent "un chef d’État qui trace la trajectoire de la Nouvelle-Calédonie dans la nation", comme le développent Virginie Ruffenach et Christopher Gygès.
La solidarité, un sujet que chacun aimerait voir abordé
Mais il est des sujets plus généraux que chacun aimerait voir abordés. Comme la solidarité entre l'État et la Nouvelle-Calédonie. Comprendre la transformation du prêt AFD (Agence française de développement) en subvention (26 milliards attendus). Elle donnerait de l’air aux collectivités locales (budget de la Nouvelle-Calédonie, dettes du Ruamm, d’Enercal, de la Caisse locale de retraites…)
Car ce déplacement dans le Pacifique, Emmanuel Macron lui a donné deux grandes thématiques. L'une, populaire, avec plusieurs rendez-vous programmés avec la jeunesse, autour de la culture et du sport, au centre culturel Tjibaou et à Magenta. L'autre environnementale avec un déplacement à Touho sur la montée des eaux.
Une deuxième thématique qui résonne avec la partie internationale de ce séjour. Il sera en effet suivi de visites au Vanuatu et en Papouasie - Nouvelle-Guinée dans le cadre du développement de la politique indopacifique. Où "la Nouvelle-Calédonie a un rôle essentiel" appuient les non-indépendantistes.