Après quatre jours de mobilisation devant l'usine de Doniambo, les mines sont graves. Ce samedi après-midi, les dirigeants de la Société de navigation et roulage de Poum (Sonarep) et du syndicat des rouleurs pays ont tenu une conférence de presse. Avant de quitter le site métallurgique de la SLN, ils tiennent à jouer l’apaisement. Et à apporter des précisions.
"Nous déplorons ce qu'il s'est passé"
“Nous déplorons tout ce qu'il s’est passé mais nous ne sommes pas des casseurs." À l'origine des actes de violence commis jeudi soir, après un nouvel échec des négociations, "des éléments qui ne sont pas liés au soutien du syndicat des rouleurs pays, qui ne sont pas liés aux échanges entre nous et la SLN. Ce sont vraiment des éléments extérieurs”, assure Christian Dahote, président du conseil d'administration de la Sonarep. Sur les images, on voit des engins de mine s'affronter, des ouvriers s'enfuir.
La direction de la SLN évoque au moins 250 millions de francs de dégâts matériels, sans compter les pertes de production occasionnées. Deux personnes ont été interpellées. La Sonarep, dont la reprise d'activité dépend de la SLN, souhaite que la justice fasse toute la lumière sur ces événements et n’hésite pas à pointer du doigt ceux qui aimeraient voir échouer les discussions.
Personne ne doit rester au bord de la route.
Christian Dahote, président du conseil d'administration de la Sonarep
La Sonarep, qui emploie environ 400 personnes en comptant les sous-traitants, a fait appel de sa mise en liquidation judiciaire. Mais elle compte surtout sur un référé pour suspendre l’exécution du jugement et reprendre le travail. Pour cela, un document signé par la SLN serait nécessaire. Avec des engagements sur l'avenir. Une promesse de maintien de l'activité minière dans le Nord.
Une invitation à Poum avec la province Nord
Les responsables de la Sonarep ont invité ceux de la SLN à Poum. “Ensemble, avec les décideurs de la province, on trouvera les solutions qu’il faut, les réponses qu’il faut aux difficultés", espèrent-ils. Sans avoir à passer par un blocage des sites miniers, qui priverait Doniambo de matière première.