Samuel Hnepeune l'assure, il regarde vers la sortie. Le membre du 17e gouvernement calédonien a évoqué à plusieurs reprises sa prochaine démission de l’exécutif qui vient enfin de réussir à élire son président. Durant quatre des cinq tentatives, il a été l'un des deux candidats indépendantistes. Celui soutenu par l’UC-FLNKS et Nationalistes avec l'Eveil océanien. Au cinquième essai, le PDG d'Air Calédonie n'était plus dans la course et il a donné à l'UNI Louis Mapou l'une des six voix qui lui ont garanti le fauteuil.
Il choisit Air Calédonie
Depuis, il évoque volontiers la volonté qu'il explique être la sienne : quitter le gouvernement plutôt que la présidence et la direction de la compagnie aérienne. Ce qui laissera le champ libre au suivant sur la liste, à savoir l'EO Vaimu'a Muliava jusque-là évincé de l'équation.
Des explications données le jeudi 8 juillet, depuis la route des Artifices (séquence de Bernard Lassauce et Claude Lindor) :
A quand la démission ?
Au lendemain de l'élection, Samuel Hnepeune reste mystérieux sur la date exacte de ce départ. Avant ou après la répartition des secteurs ?
Que ce soit dans l'heure, dans quinze jours ou dans trois semaines, le résultat est le même. Les discussions en cours intègrent le fait que je démissionne et que le suivant de liste montera à ma place.
"Ça nourrirait énormément le débat"
Restent des regrets, a-t-il reconnu vendredi 9 juillet sur NC la 1ere, dans l'Invité de la matinale radio : "Ce n'est peut-être pas une déception. Mais quelque part, je regrette qu'il y ait cet hermétisme de la classe politique à l'ouverture à la société civile et au monde économique, parce que je pense que ça nourrirait énormément le débat sur l'avenir du pays, au-delà du débat sur l'avenir institutionnel."
A la mi-février, Samuel Hnepeune avait renoncé au fauteuil de président du Medef qu'il occupait depuis huit mois, et c'était pour briguer cette présidence du gouvernement sous les couleurs que l'on sait. Une stratégie battue en brèche le 17 février, lors de la désignation du 17e gouvernement par le Congrès, lorsque le déport de deux voix a mis à égalité les deux listes indépendantistes.