Après l'accord provisoire trouvé la veille, l'activité a repris ce jeudi matin sur le centre minier SLN de Kouaoua. Une réouverture d'une semaine qui a commencé par un état des lieux. Reportage.
Avertis la veille, les travailleurs dispersés sur les autres centres de la SLN se trouvent sur le chemin du retour. Au village, leurs représentants ont tenu à remercier les coutumiers de leur patience tout au long de ces négociations, éprouvantes. «Ça a été un moment dur à porter, surtout à notre niveau, nous les coutumiers, parce qu'on dit toujours qu'on est entre le marteau et l'enclume, réagit Joël Diainon, président du district de Kaa Wi Paa. On essaie de satisfaire les uns et les autres mais on ne fait pas toujours des contents.» Quant à la population, elle sort d'une longue léthargie. Le reportage télé de Jean-Noël Méro.
Au chapitre des conséquences, le groupe Eramet auquel appartient la SLN évalue à environ quinze millions d'euros (près d'1,8 milliard CFP) l'impact, sur son résultat opérationnel 2018, des blocages survenus à Kouaoua mais aussi Tiébaghi.
La SLN ne chiffre pas encore
«il est encore trop tôt pour quantifier l’impact global de ce blocage sur nos opérations», estime pourtant Le Nickel, qui rappelle toutefois: «La contribution du site qui était bloqué depuis le 6 août dernier est essentielle à la préservation et à la performance économique de la SLN.» Et de remercier l’Etat, la province Nord, la mairie de Kouaoua, le gouvernement calédonien, les coutumiers, les salariés et les sous-traitants «qui ont œuvré pour un dénouement apaisé à cette situation de crise». Ecoutez Olivier Béligon, responsable de la communication à la SLN. Il est joint par Coralie Cochin.
«Depuis le début du blocage, nous avons accepté les camarades de Kouaoua par rapport à un élan de solidarité, pour ne pas qu'ils perdent leur salaire», raconte ainsi Mickaël Maperi, délégué syndical du STKE SLN à Thio. En précisant: «De notre côté, c'est un soulagement dans la mesure [où] il ne faut pas qu'il y ait un handicap par rapport à nos intérims qui sont sur place. Et en interne, on a besoin de nos jeunes en intérim, qui attendent de signer leur contrat d'embauche.» Ecoutez Mickaël Maperi. Il est joint par Coralie Cochin.
Le calme, pas la sérénité
La fermeture du centre minier à Kouaoua a affecté également les nombreux sous-traitants de la SLN, et plus largement la vie de la commune. Une commune qui a retrouvé le calme. Pour la sérénité, il va falloir attendre encore.