En ce début de semaine, la mobilisation en faveur du projet de reprise de l'usine du Sud par la Sofinor et Korea Zinc est mise en sourdine. La journée a tout de même été marquée par un blocage à la mairie de Yaté et des lettres ouvertes, de Daniel Goa et Pierre Frogier.
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Après plusieurs journées mouvementées, la mobilisation dans le dossier Usine du Sud a été mise en sourdine. C’est ce qu’annonçaient jeudi l’Instance coutumière autochtone de négociation et le collectif «usine pays». Cette toute nouvelle semaine a tout de même commencé avec un blocage à la mairie de Yaté, comme celui qui s’est produit mardi dernier.
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Lettre ouverte de Daniel Goa en date du 23 novembre :
La synthèse de Charlotte Mannevy :
Collectif de Yaté
Lundi matin, les employés municipaux ont trouvé portes closes. Un mouvement mené par une trentaine de membres du collectif de Yaté, toujours en lien avec le dossier Vale NC. Dans l'après-midi, les locaux communaux ont été débloqués. Et dans un communiqué, le maire, Victor Gouetcha, apporte son soutien «à la démarche formulée par l’Ican et le collectif Usine du Sud = usine pays».Communiqué du maire
Il «dénonce» par ailleurs «les informations publiques» selon lesquelles la commune serait partie prenante dans le montage du projet porté par le consortium Prony Resources-Trafigura. Une option évoquée par le PDG de Vale NC, Antonin Beurrier, en début de mois, au travers d’une Société d’économie mixte.Document à lire ci-dessous prochainement :
Réunion jeudi sur le nickel
Il sera aussi question de cette cession jeudi, lors de la visioconférence, axée sur le nickel, qui est programmée entre le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, et les élus présents sur l’îlot Leprédour.Propos du ministre
Daniel Goa, lui, pourrait ne pas être présent. Il l’avait en tout cas annoncé la semaine dernière, après le courrier émis par le cabinet du ministre. Entre-temps, Sébastien Lecornu s’est exprimé sur ce même sujet des offres de reprises de l’usine du Sud. C’était devant l’Assemblée nationale, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. En réponses aux propos tenus par Sébastien Lecornu, qui était interrogé par le député Dunoyer, le président de l’Union calédonienne s'est fendu lundi d’une nouvelle lettre ouverte, adressée au ministre.Goa : «L'Etat n'a pas été tenu à l'écart»
Daniel Goa réaffirme le soutien de l’UC au projet Sofinor-Korea Zinc. «L’Etat, martèle-t-il, n’a pas été tenu à l'écart» de cette offre «et s’il y a maintenant "troubles à l'ordre public", c’est que l’Etat, pas plus que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la province Sud, n’a fait preuve de la moindre volonté de débattre du sujet. Pire même : son plus haut représentant en Nouvelle-Calédonie a signifié une fin de non-recevoir à l’appel qui lui en était fait localement.»Lettre ouverte de Daniel Goa en date du 23 novembre :
«Règles de confidentialité»
«Vous avez raison, ajoute-t-il, d’affirmer que le gouvernement français ignorait le détail de l’offre faite par la Sofinor-Korea Zinc puisque ces candidats ont, eux, scrupuleusement respecté l’appel d’offre international et les règles de confidentialité imposées par la Banque Rothschild. Vous n’avez donc, en effet, pu prendre connaissance, que de l’offre préliminaire retenue par la Banque. Et de leur côté, Sofinor-Korea Zinc n’ont pu élaborer une offre définitive puisqu’on leur a refusé la due diligence à laquelle ils avaient droit après le retrait de New Century Resources le 8 septembre 2020.»Appel à «responsabilités»
Et le patron de l’UC conclut : «Je ne vous demande pas, Monsieur le ministre des Outre-Mer, "d'intervenir", je demande à l’Etat que vous représentez, d’assumer ses responsabilités de signataire de l’Accord de Nouméa dans le processus de décolonisation en cours dans notre pays.»Frogier : «que l'Etat se réengage»
Le matin-même, une lettre ouverte de Pierre Frogier était publiée par nos confrères des Nouvelles calédoniennes. «Il est urgent», y explique le sénateur LR, «que l’Etat, garant des Accords et acteur déterminant de la mutation industrielle calédonienne, pour avoir accompagné la construction de l’Usine du Nord […] et s’être attaché au sauvetage de la SLN et de l’usine du Sud, passe à l’étape suivante et se réengage dans la politique minière de la Nouvelle-Calédonie.»La synthèse de Charlotte Mannevy :
Usine du Sud, lettres ouvertes