Après plusieurs annulations de vols à cause des intempéries, ce vendredi 15 septembre, la galère continue pour ceux qui doivent prendre l'avion pour se déplacer en Nouvelle-Calédonie.
L'aérodrome de Moué, à l'Île des Pins sera à nouveau bloqué à partir de ce lundi 18 septembre. Jusqu'à mercredi au moins, annonce le collectif des usagers Kwegny, par la voix de Johannes Vakié. Les revendications sont les mêmes depuis deux mois : un ajustement des horaires de vol, une baisse du tarif accordé aux résidents et la suppression des nouvelles mesures concernant le fret. En août, le gouvernement et Air Calédonie avaient fait des propositions. Jugées insuffisantes par les représentants du mouvement. D'où ces nouveaux blocages.
Les tarifs résidents au cœur du conflit
À Lifou, le collectif des usagers ne Drehu se réunit ce lundi matin sur l’esplanade de la maire, à We, pour consulter la population et décider de la suite à donner au mouvement amorcé le 8 septembre.
À Maré, où l'aérodrome avait été fermé le 1er septembre, un responsable annonce que le collectif des usagers se réactive cette semaine et que des réunions sont prévues avec les chefferies. Là encore, les habitants pourraient décider de suivre le mouvement.
Dans ce conflit, le sujet de la continuité territoriale occupe une place centrale. Il est cause récurrente d'opposition entre le gouvernement et Aircalédonie d'un côté, les habitants des îles de l'autre.
Préavis de grève à l'Aviation civile
La colère gronde aussi du côté de l'Aviation civile, où la fédération des fonctionnaires a déposé un préavis de grève qui prend effet ce lundi matin. Il pourrait entraîner des perturbations de vols, y compris internationaux. Les principales revendications portent sur les recrutements de techniciens supérieurs des études et de l’exploitation de l’aviation civile. Des irrégularités sont dénoncées.
"Sur ce point, nous sommes prêts à aller jusqu’au tribunal administratif. Faire grève, c’est un échec du dialogue social", lance Jean-Marc Herrmann, secrétaire général du SFAO-SFT/La Fédé. Il évoque également un sous-effectif chronique dans le corps technique. "Cela fait des années que l’on alerte la direction. On a des solutions à proposer mais la direction y reste sourde depuis des mois", assure-t-il.
Tout sera fait pour garantir la sécurité des vols malgré le mouvement.
La direction de l'aviation civile
Du côté de cette dernière, on insiste : le dialogue social se poursuit et tout sera fait pour garantir la sécurité des vols malgré le mouvement.