Sous la houlette d'une mission mandatée par le ministre de l'Economie et des finances, cette nouvelle séquence de travail sur le nickel, qui démarre ce lundi 15 janvier, devrait réunir les opérateurs métallurgiques et entreprises minières ainsi que les collectivités, provinces, mais également le gouvernement.
Pour rappel, le 27 novembre dernier, Bruno Le Maire appelait de ses vœux un accord sur la filière nickel calédonienne à Nouméa, au terme d'une visite officielle. Trois jours durant lesquels Bruno Le Maire s'était rendu dans chacune des trois usines métallurgiques, et avait évoqué sans faux-semblant leur situation critique.
Éléments concrets
Dans le plan de sauvetage envisagé par le ministère de l’Economie, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie sera mis à contribution. À hauteur de 8 milliards de francs indiquait son président, Louis Mapou, la semaine dernière lors du débat d’orientation budgétaire. « Il ne peut pas s’agir d’un chèque en blanc », alors que les finances publiques sont au plus mal précisait Louis Mapou qui entend obtenir des industriels des éléments concrets sur leur stratégie pour pérenniser l’activité.
Un accord sur le nickel, d’ici à la fin du mois de janvier, comme souhaité par Bruno Le Maire est-il envisageable ? Les participants qualifient les discussions de "constructives".
Car il y a de toute façon urgence : Prony Resources a repoussé la cessation de paiements de quelques jours ou de quelques semaines, mais n’est plus en mesure de payer par exemple sa facture d’électricité, même stratégie à la SLN où le paiement des cotisations Cafat a été différé. Quant à KNS, Glencore a annoncé son départ d’ici fin février sans effort de ses partenaires locaux.
La Fédération des mines et de la métallurige soutient le Soenc Nickel
Dans un communiqué envoyé lundi après-midi, la fédération générale des mines et de la métallurgie (FGMM) indique qu'il soutient son partenaire le Soenc Nickel, dans son action pour préserver les emplois de la filière Nickel en Nouvelle-Calédonie, notamment les salariés de Prony resources.
Le 8 janvier dernier, une réunion a eu lieu entre la FGMM, le Soenc Nickel et les représentants de Bercy. "Les représentants de l’Etat ont indiqué que les discussions sur les perspectives de continuité d’exploitation de l’entreprise étaient encore en cours et qu’aucune solution n’était écartée. Ils ont cependant rappelé que l’entreprise devra restructurer ses coûts pour définir un modèle économique viable, mais également avec l’aide des acteurs politiques locaux, développer des mécanismes pour atténuer les effets négatifs de la volatilité du marché du Nickel", est-il indiqué sur le communiqué.