Visite ministérielle, avenir de la SLN, point d’indice des fonctionnaires : ce que l’on peut retenir de l’entretien de Sonia Backès, présidente de la province Sud

Sonia Backès invitée du dimanche de NC La 1ère 27112022
Sonia Backès était l’invitée du journal télévisé de NC la 1ère dimanche 28 novembre. La présidente de la province Sud a évoqué la visite ministérielle de Gérald Darmanin et Jean-François Carenco. Un déplacement dans un contexte socio-économique tendu alors que les fonctionnaires sont en grève ce lundi et que la SLN a déclenché une procédure de mandat ad hoc. Des questions également évoquées au cours de cet entretien.

"Tout ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie, je ne le traite pas en tant que secrétaire d’Etat mais je le traite en tant que présidente de la province [Sud] et loyaliste", précise Sonia Backès en préambule de son entretien dimanche soir.  

Interrogée sur les attentes des loyalistes concernant la visite ministérielle, l’élue souligne le caractère "exceptionnel" de la durée du séjour du ministre de l’Intérieur. "Ça veut dire qu’il veut prendre le temps d’apprendre à connaître les uns et les autres, de créer des liens avec les uns et les autres", estime-t-elle. "Ce que les Calédoniens globalement attendent, c’est d’arrêter d’être dans l’incertitude et d’avoir un calendrier, de savoir quand est-ce que l’on sort de cette incertitude", ajoute Sonia Backès.

La question du corps électoral gelé

 

Pour la présidente de la province Sud, ce déplacement est aussi l’occasion "d’avoir des éléments clairs sur la manière dont on va sortir du corps électoral gelé".  "Cela a été dit par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, par le ministre délégué, le corps électoral ne peut pas rester comme il est parce qu’il est arrivé au bout, parce que c’était un corps électoral transitoire donc il est évident que les prochaines élections ne peuvent pas se tenir avec ce corps électoral là", indique l’élue loyaliste un peu plus tard dans l’entretien.

"Ensuite la question de quel nouveau corps électoral, c’est une question qui devra se trancher par des discussions". Pour Sonia Backès, si les discussions ne peuvent avoir lieu avec les indépendantistes, 

Chaque électeur qui sera présent depuis plus de six mois en Nouvelle-Calédonie, pourra voter aux provinciales

Sonia Backès

Quel avenir pour la SLN ?

 

Invitée à réagir sur la situation préoccupante de la SLN, la présidente de la province Sud s’est montrée on ne peut plus clair. "Sur la question du nickel, il y a deux problématiques. Une problématique conjoncturelle : aujourd’hui, c’est simple, si l’Etat ne fait pas un chèque à la SLN, la SLN fermera boutique en 2023. Ca n’est acceptable pour personne", assène-t-elle. 

 

Je ne peux pas imaginer que l’Etat ne fasse pas un chèque mais l’Etat ne peut pas faire de chèque sans avoir des perspectives, de la visibilité.

Sonia Backès

"Le problème de la faillite de la SLN, c’est que ce n’est pas seulement la faillite de la SLN et ce n’est pas seulement des milliers d’emplois et des milliers de familles qui se retrouvent au chômage. C’est aussi le Ruamm qui ne tiendra pas. Les cotisations que la SLN apporte, le Ruamm ne peut pas s’en passer, c’est le régime chômage. En fait, c’est toute la mécanique calédonienne qui sombre avec la SLN", ajoute un peu plus loin Sonia Backès.

Les discussions autour de l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires

Autre crispation socio-économique évoquée lors de l’entretien : la grève d’une partie de la fonction publique autour du point d’indice des fonctionnaires.

Je suis favorable à ce que le point soit calé sur celui de la métropole.

Sonia Backès

"Pour deux raisons principales : je ne vois pas comment on peut avoir des fonctionnaires d’Etat et de Nouvelle-Calédonie qui ne sont pas payés de la même manière et ensuite parce que je pense qu’on a intérêt à ne pas avoir la négociation locale parce que c’est la porte ouverte à tout un tas de conflit", déclare celle qui est aussi secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté.