Emmanuel Macron s'est posé à 16h20 samedi 24 juillet à l'aéroport de Tahiti Faa'a. Le Président de la République se rend pour la première fois en Polynésie française. Son séjour est notamment placé sous le signe de la protection sanitaire, de la défense de l'environnement, de la culture et des conséquences du fait nucléaire.
Avant de quitter l'Airbus présidentiel, la délégation gouvernementale a été soumise à un test sanitaire comme l'impose le protocole d'entrée en Polynésie.
A sa descente d'avion, Emmanuel Macron a été accueilli par le président du gouvernement polynésien Edouard Fritch et par le Haut commissaire de la République Dominique Sorain. Etaient également présents sur le tarmac : Sébastien Lecornu, ministre des outremers, Dominique Perben, ancien ministre des outremers, Hervé Mariton, président de la Fédération des entreprises outremer (FEDOM), le député européen Stéphane Bijou, la députée de l'Essone Stéphanie Atger et de nombreux conseillers territoriaux, maires, ministres et parlementaires polynésiens.
Il n'y a pas eu d'accueil traditionnel populaire comme à l'accoutumée en de telles circonstances en raison de la crise sanitaire. En revanche, la délégation présidentielle a assisté à une démonstration de orero, art déclamatoire ancestral.
Le président de la République a ensuite été couronné d'innombrables colliers de tiare, fleur emblématique de Polynésie, remises en guise de signe de bienvenue par une cinquantaine d'officiels présents sur place.
A l'arrivée d'Emmanuel Macron, le président Edouard Fritch a confié à Polynésie la 1ère :
C'est un honneur de recevoir le Président de la République (...) nous allons le sensibiliser à certains dossiers dont celui du nucléaire (...) il faut qu'à l'issue de ce voyage nous soyons apaisés (...) il a la volonté de résoudre ce problème.
Une heure et demie environ après son arrivée, le Président de la République a quitté l'aéroport en direction de l'hôpital territorial du Taaone afin de rencontrer les professionnels de santé, en première ligne dans la lutte contre le covid.
A proximité de l'aéroport, plusieurs dizaines de personnes emmenées par le leader indépendantiste Oscar Temaru et les associations anti nucléaire ont manifesté pacifiquement et ont dévoilé une reproduction de la statue de la liberté drapée de bleu, couleur du parti indépendantiste Tavini Huiraatira.
Aux côtés des autorités de l'Etat et du gouvernement de la Polynésie française, Emmanuel Macron doit également aller la semaine prochaine à la rencontre des représentants du monde socio-économique.
Auparavant, le chef de l'Etat doit se rendre dimanche à Hiva Oa aux Marquises, à 1 400 km au nord est de Tahiti, où toute la population de l'archipel lui réserve un accueil traditionnel exceptionnel (à suivre en direct sur Polynésie la 1ère). Les Marquises souhaitent obtenir le soutien d'Emmanuel Macron en vue de l'inscription de l'archipel au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sur le chemin retour vers Tahiti lundi, Emmanuel Macron fera une halte sur l'atoll de Manihi aux Tuamotu, à 450 km de Tahiti. Il lancera sur place une campagne de construction d'abris anti cyclonique dans l'archipel.
Le Président de la République prononcera un discours officiel mardi 27 juillet en fin de journée à Papeete. Cette allocution attendue (à suivre en direct sur Polynésie la première) devrait notamment faire suite à la table ronde sur le nucléaire organisée en juin dernier à Paris.