Moins d’une semaine après l’apparition du 1er cas covid dans l'île le 11 mars 2020, La Réunion se voyait confinée le 17 mars, comme l’Hexagone, pour 8 semaines. Depuis pas de reconfinement pour le département, mais le virus est encore là.
Il y a un an notre mode de vie changeait. Le coronavirus, arrivé sur l’île le 11 mars 2020, nous contraignait à nous adapter, à apprendre les gestes barrières notamment, nous amenant jusqu’au confinement. Le 17 mars 2020, "tout" s’arrêtait.
" Rentrez chez vous ", lançait les autorités partout en France, La Réunion comprise. Les déplacements étaient alors limités à leur strict minimum, les non-essentiels étant interdits. Le non-respect des règles de confinement était sanctionné d’une amende de de 135 euros, les forces de l’ordre déployées.
Dès la confirmation de l’entrée en vigueur du confinement, les Réunionnais comprenaient que leur vie allait s’en trouver quelque peu bouleversée. Comme à l’annonce d’un cyclone, nombreux sont ceux à s’être rués dans les supermarchés pour faire des provisions. S’approvisionner restera pourtant un motif de déplacement autorisé durant le confinement.
Télétravail ou protocoles sanitaires stricts pour les entreprises
Les entreprises ont également dû s’adapter. Celles qui le pouvaient ont pu mettre en place le télétravail, pour les autres des protocoles sanitaires stricts ont été appliqués afin de protéger les salariés de toute contamination.
Certaines entreprises ont parfois même dû fermer, c’était le cas des restaurants et bars par exemple. Une passe difficile, qui a occasionné de très lourdes pertes pour certains. Gouvernement et Région ont ainsi déployé une palette de mesures économiques exceptionnelles pour tenter de limiter la casse.
La continuité pédagogique pour les élèves réunionnais
Les parents à la maison, les enfants aussi. Les vacances scolaires passées, les élèves réunionnais reprenaient l’école, mais à domicile. La continuité pédagogique faisait alors son apparition, avec ses réussites mais aussi ses couacs.
Ecoute et solidarité
Dans la sphère plus privée, les choses ont également changé. Les interactions sociales ont été fortement limitées, et se sont même arrêtées pour certains. Afin de prévenir l’isolement qui viendrait s’ajouter aux angoisses générée par la crise sanitaire, des dispositifs étaient mis en place.
Ainsi, en plus du numéro vert d’appel départemental de la plateforme Psy-Covid 974 pour répondre aux inquiétudes, la Croix-Rouge mettait en place un service d’écoute et de livraison.
Le conseil départemental de La Réunion mettait alors en place un plan de solidarité sanitaire. Des mesures adaptées pour les personnes âgées étaient ainsi prises. Un appel national, relayé par la Fondation Abbé Pierre à La Réunion sera par la suite relayé pour interpeller les pouvoirs publics quant au risque pour une partie de la population de basculer dans la précarité.
La pratique des cultes adaptée
Et puis, la pratique des cultes était aussi bouleversée. La communauté tamoule était contrainte de célébrer à la maison le nouvel en 5121, les Musulmans réunionnais entamaient le 25 avril un mois de ramadan inédit sous confinement et la Messe des Rameaux et les bénédictions ont été célébrées virtuellement pour la première fois.
Un plan réunionnais de déconfinement
Le 11 mai 2020, le confinement prenait fin. Un plan réunionnais de déconfinement était élaboré. Un déconfinement progressif, adapté aux spécificités locales. Les déplacements redevenaient possibles, les pique-niques également. Certains lieux culturels rouvraient, les hôtels aussi.
A L’automne 2020, le reconfinement imposé dans l’Hexagone ne s’appliquait finalement pas à La Réunion.
La santé mentale de la population reste fragile
Un an après, le constat est là : le confinement n’aura pas été sans conséquence. Conditions de vie, économie mais aussi moral des Réunionnais auront été plus ou moins impactés. Le système de santé mentale a dû être revu pour permettre la prise en charge du plus grand nombre.
En un an, l’anxiété a diminuée, indiquait ce mercredi matin le Dr Pauline Mascarel, psychiatre de la plateforme Psy-Covid 974, invitée de la matinale de Réunion la 1ère. Malgré tout, la santé mentale de la population reste fragile, affirme-t-elle.