Violences dans le centre-ville de Nouméa lors de la visite ministérielle : six personnes jugées, la CCAT mobilisée devant le tribunal

La CCAT mobilisée devant le tribunal de Nouméa le 19 avril 2024
Une centaine de manifestants de la CCAT ce vendredi matin devant le tribunal de Nouméa. Ils sont venus soutenir les militants indépendantistes jugés pour des violences lors de la manifestation pendant le séjour de Gérald Darmanin en février dernier.

Ils sont venus soutenir les six militants jugés ce vendredi devant le tribunal correctionnel pour les violences commises lors de la visite de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, fin février. 
150 à 200 manifestants de la CCAT ( Cellule de coordination des actions de terrain) selon la police se sont installés depuis 7 h ce matin devant l’entrée du palais de justice de Nouméa. 

Six personnes jugées pour violences

 C’est pendant la visite du ministre, le 21 février dernier que des violences ont éclaté dans le centre-ville de Nouméa. La CCAT avait organisé ce jour là une manifestation pour dénoncer le dégel du corps électoral.
Après deux renvois, en février puis en mars, le procès doit se tenir ce vendredi. 
Six personnes sont accusées de violences sur personnes dépositaires de l’ordre public. Cinq gendarmes ont été blessés dont un grièvement avec jet de pavé et barre de fer.
Sur les six manifestants interpellés qui sont jugés ce matin, deux sont en détention provisoire au Camp Est pour récidive.

Une délégation de manifestants de la CCAT a été autorisée à entrer dans le tribunal. Elle est composée des membres des familles des six prévenus et de la cellule juridique de la CCAT.  

Une mobilisation de soutien

Les manifestants venus soutenir les prévenus "exigent" la libération de leurs "camarades". Ils affichent des banderoles "non au dégel du corps électoral" et des drapeaux de différents pays comme l’Azerbaïdjan, le Vanuatu, la Papouasie Nouvelle-Guinée, ou encore la Martinique et la Polynésie. Des pays considérés par les organisateurs de la CCAT comme des "pays en lutte pour leur décolonisation".  
À noter que la circulation à proximité du tribunal n’est pas perturbée.