Aunoo Douce François-Eloccie est devenue la première femme avocate kanak, ce lundi 3 juillet, à prêter serment devant le barreau de Paris. Elle est également la deuxième femme Kanak à exercer cette profession.
"Je le jure". Ces trois mots prononcés solennellement, Aunoo Douce François-Eloccie s'en souviendra toute sa vie. Ce lundi 3 juillet, la jeune femme née en Nouvelle-Calédonie, d'un père martiniquais et d'une mère kanak (Lifou), a prêté serment au Palais de justice de Paris.
Après sa maman qui fut la première hôtesse de l'air de Nouvelle-Calédonie, Aunoo Douce François-Eloccie devient la première avocate kanak du barreau de la capitale et la deuxième femme kanak à exercer cette profession. Un aboutissement pour cette jeune femme de caractère qui a fait le choix de porter le noeud papillon, habituellement réservé à ses confrères, pour dit-elle "casser les codes", et fait le "sacrifice" de quitter son "pays" pour assouvir son ambition.
Au total, ils sont trente à rejoindre un bataillon de 29 000 avocats inscrits au barreau de Paris. Et pour ce rite de passage, ils étaient accompagnés par l'ancien vice-bâtonnier, Jean-Yves Le Borgne. Cet habitué de la cour de justice de Nouméa, où il exerce régulièrement, s'est félicité de voir une Kanak devenir avocate. "L’accès à certaines professions qui supposent des études longues suppose aussi qu’il y ait un soutien familial. Et il est probable qu'il y ait assez peu de familles Kanak qui aient la possibilité de porter l'un des leur jusqu'à la profession d'avocat", affirme t-il.
Regardez notre reportage sur cette prestation de serment au Palais de justice de Paris:
Après sa maman qui fut la première hôtesse de l'air de Nouvelle-Calédonie, Aunoo Douce François-Eloccie devient la première avocate kanak du barreau de la capitale et la deuxième femme kanak à exercer cette profession. Un aboutissement pour cette jeune femme de caractère qui a fait le choix de porter le noeud papillon, habituellement réservé à ses confrères, pour dit-elle "casser les codes", et fait le "sacrifice" de quitter son "pays" pour assouvir son ambition.
Le premier sacrifice c'était de partir de Nouvelle-Calédonie, de quitter la famille et ce merveilleux environnement qu'est la Nouvelle-Calédonie. C'est mon pays. Mes racines sont là-bas. Toute ma famille est là-bas.
Au total, ils sont trente à rejoindre un bataillon de 29 000 avocats inscrits au barreau de Paris. Et pour ce rite de passage, ils étaient accompagnés par l'ancien vice-bâtonnier, Jean-Yves Le Borgne. Cet habitué de la cour de justice de Nouméa, où il exerce régulièrement, s'est félicité de voir une Kanak devenir avocate. "L’accès à certaines professions qui supposent des études longues suppose aussi qu’il y ait un soutien familial. Et il est probable qu'il y ait assez peu de familles Kanak qui aient la possibilité de porter l'un des leur jusqu'à la profession d'avocat", affirme t-il.
Se rapprocher de son "caillou"
Aunoo Douce François-Eloccie a choisi de se spécialiser dans le contentieux des affaires, le droit pénal et le droit des étrangers. Quelques années pour se constituer une belle expérience avant d'envisager de passer un barreau étranger et d'exercer dans le droit international privé. A terme, la jeune femme veut se rapprocher de son "caillou" et souhaiterait rejoindre le barreau de Sydney en Australie.Regardez notre reportage sur cette prestation de serment au Palais de justice de Paris: