La bourse des métaux de Londres (LME) a le regard tourné vers Manille. Selon des informations provenant des Philippines, de nouvelles mines de nickel vont fermer dans l'archipel. Les cours du métal pourraient fortement grimper.
Un audit général du secteur minier philippin sera rendu public jeudi 8 septembre. La bourse des métaux de Londres espère et attend la suspension ou la fermeture de grandes mines de nickel. Pour les Traders de la City, la réduction de l'offre serait une bonne chose, quelles qu'en soient les raisons.
Le résultat des vérifications sur l'état du secteur minier philippin sera rendu public ce jeudi. D’ores et déjà, 100 000 tonnes de nickel "contenu" ont été bloquées sur de petites exploitations qui ne respectaient pas les nouvelles directives environnementales. Huit opérateurs de nickel ont été suspendus.
Les perspectives d’exportation de nickel sont donc revues à la baisse. L’an dernier, les livraisons de minerais philippins, premier exportateur mondial vers la Chine, avaient été de 32,3 millions de tonnes. Elles ne seraient que de 23 millions de tonnes en 2016. Les Philippines représentent environ 20 % de l’offre mondiale de minerai de nickel.
Sur fond d’audit de la production aux Philippines, les importations chinoises de ferronickel ont déjà fait un bond de 56 % au mois de juillet pour atteindre 92 240 tonnes.
L’offre pèse sur le cours du nickel
Moins de nickel philippin sur le marché et les cours mondiaux du nickel pourront grimper. C’est le raisonnement que tiennent les analystes londoniens et les producteurs du monde entier en ce début de semaine. La politique volontariste menée par le gouvernement de Manille devrait se traduire par une baisse de près de 30 % des exportations de nickel du pays.Le résultat des vérifications sur l'état du secteur minier philippin sera rendu public ce jeudi. D’ores et déjà, 100 000 tonnes de nickel "contenu" ont été bloquées sur de petites exploitations qui ne respectaient pas les nouvelles directives environnementales. Huit opérateurs de nickel ont été suspendus.
La stratégie des Philippines
La politique suivie par le Président Rodrigo Duterte, le « Donald Trump » philippin comme on le surnomme, se fixe pour objectif « un domaine minier réduit, plus propre et plus durable » selon ses propres mots.Les perspectives d’exportation de nickel sont donc revues à la baisse. L’an dernier, les livraisons de minerais philippins, premier exportateur mondial vers la Chine, avaient été de 32,3 millions de tonnes. Elles ne seraient que de 23 millions de tonnes en 2016. Les Philippines représentent environ 20 % de l’offre mondiale de minerai de nickel.
La chance du ferronickel
« La Chine devra importer plus de ferronickel venant d’autres pays de la région pour faire face au ralentissement des exportations philippines de minerai » précise Vassilis Cambas, directeur des exportations du producteur grec de nickel. L’usine Larco, au nord d’Athènes, a été conçue avec des ingénieurs français de la SLN dans les années 60. Le métallurgiste grec et les 17 autres producteurs mondiaux d’alliages de nickel, dont les calédoniens SLN et KNS, sont dans les starting-blocks.Sur fond d’audit de la production aux Philippines, les importations chinoises de ferronickel ont déjà fait un bond de 56 % au mois de juillet pour atteindre 92 240 tonnes.